En boubou blanc, Ousmane Sonko, acteur d’un bras de fer meurtrier de plus de deux ans avec le pouvoir, a été accueilli par des centaines de supporteurs à son arrivée près d’un hôtel de la capitale. Il est apparu aux côtés de son second, Bassirou Diomaye Faye, lui aussi libéré.
L’opposant Ousmane Sonko a fait vendredi après-midi à Dakar sa première apparition publique depuis des mois, au lendemain de sa sortie de prison , aux côtés de son second, Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle du 24 mars, également frais libéré. En boubou blanc, Ousmane Sonko, acteur d’un bras de fer meurtrier de plus de deux ans avec le pouvoir, a été accueilli par des centaines de supporteurs à son arrivée près d’un hôtel de la capitale. « Si l’élection se déroule bien, je ne pense pas qu’on fera moins de 60% », a-t-il déclaré devant la presse tout en appelant les Sénégalais à « rester vigilants » en raison des « rumeurs de corruption qui circulent ».
Cour suprême a pour sa part épargné au pays un nouveau coup de théâtre en rejetant vendredi les requêtes de candidats disqualifiés à la présidentielle, dont Karim Wade, qui demandaient la suspension des décrets fixant la date de l’élection et la durée de la campagne. La Cour a déclaré ces requêtes « irrecevables ». Une foule difficilement quantifiable d’au moins plusieurs milliers de Dakarois en liesse s’est pressée jusque tard dans la nuit parmi chants et danses pour célébrer la remise en liberté d’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, devant la prison du cap Manuel, le long de leur cortège et devant le domicile du premier.
Une loi d’amnistie Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle à la place d’Ousmane Sonko et avec son assentiment, s’est montré brièvement, se dressant à travers le toit ouvrant de sa voiture pour s’adresser à la foule, en boubou bleu, casquette blanche et drapeau national sur les épaules. Souriant après presque un an de détention et posé malgré les clameurs, il a salué le « soutien et (la) solidarité » montrés par ses partisans. Il a mis en avant ce que son camp appelle « le projet » pour signifier que l’accession à la présidence n’est pas une affaire de personnes entre lui et Ousmane Sonko. >>