L’ONU « extrêmement préoccupée » par « l’escalade » de la violence au Liban. Shamdasani a averti que la situation actuelle pourrait mener à une extension régionale du conflit, ce que la communauté internationale cherche à éviter.
L’Organisation des Nations Unies a exprimé lundi une vive inquiétude face à l’aggravation des tensions entre Israël et le Hezbollah au Liban. Ravina Shamdasani, porte-parole du bureau des droits de l’homme de l’ONU, a déclaré à l’AFP que cette escalade devait prendre fin.
Elle a souligné que les récentes attaques, notamment celles visant les systèmes de communication, suivies d’échanges de tirs de roquettes, marquaient une dangereuse intensification du conflit. Shamdasani a averti que la situation actuelle pourrait mener à une extension régionale du conflit, ce que la communauté internationale cherche à éviter. Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza en octobre dernier, les affrontements à la frontière libano-israélienne se sont multipliés. Les dernières frappes du week-end ont été particulièrement violentes.
Lundi, l’armée israélienne a annoncé l’élargissement de ses opérations contre le Hezbollah au Liban. Le ministère de la santé libanais a rapporté 182 morts et des centaines de blessés dans le sud du pays suite aux frappes israéliennes. Israël affirme avoir ciblé plus de 300 positions du Hezbollah. La semaine précédente, des explosions simultanées d’appareils de communication utilisés par le Hezbollah au Liban ont fait au moins 39 morts et près de 3 000 blessés. Bien qu’Israël n’ait pas commenté, de nombreux analystes lui attribuent cette attaque. Shamdasani a rappelé que les actes de violence visant à terroriser la population civile constituent un « crime de guerre ». Elle a également souligné que « cibler aveuglément des milliers de personnes, qu’elles soient civiles ou membres de groupes armés, est contraire au droit international ».