Environ 15.000 personnes se sont rassemblées samedi dans le centre de Madrid pour exprimer leur opposition à la loi d’amnistie pour les séparatistes catalans et exiger la démission du Premier ministre Pedro Sanchez.
Une grande pancarte montrait un Pedro Sanchez affublé d’une moustache hitlérienne, avec un message écrit en anglais: « l’Espagne n’est plus une démocratie. Elle commence à être une dictature. SOS Europe », a constaté l’AFP.
« La démocratie va mal, Sanchez n’a pas de limites », insiste Ana Garcia, avocate de 50 ans, qui fustige « l’échange de votes » que veut opérer M. Sanchez pour se maintenir au pouvoir.
Cette manifestation, où étaient présents des représentants de partis de droite et d’extrême droite, a été convoquée après le feu vert donné par la commission de la Justice du Congrès des députés à la loi d’amnistie.
Le texte doit être très prochainement soumis au vote de la chambre basse du Parlement, avant d’être examiné par le Sénat.
La loi d’amnistie pour des centaines d’indépendantistes catalans est le thème central de la politique espagnole depuis les législatives anticipées de juillet, qui n’ont permis à aucun des deux grands partis – les socialistes de M. Sanchez et le Parti populaire (droite) d’Alberto Núñez Feijóo – de disposer d’une majorité absolue, les laissant à la merci des partis régionaux.
Les deux partis séparatistes de Catalogne (nord-est) ont alors fait d’une mesure d’amnistie pour leurs militants impliqués dans la tentative de sécession avortée de la région en 2017 le prix de leur soutien à M. Sanchez pour être reconduit au pouvoir, ce qu’il a accepté.