International
L’Iran lance une cyber offensive pour manipuler l’élection présidentielle américaine. Face à ces accusations, la mission iranienne auprès des Nations Unies nie catégoriquement toute intention d’interférence
Microsoft a tiré la sonnette d’alarme sur une menace croissante qui plane sur la démocratie américaine. L’Iran, puissance moyen-orientale aux ambitions numériques redoutables, intensifie ses efforts pour influencer l’élection présidentielle américaine à venir, mettant en péril l’intégrité du processus démocratique.
Selon le dernier rapport de renseignement sur les menaces de Microsoft, les acteurs iraniens ont déployé un arsenal sophistiqué de tactiques cybernétiques visant à semer le chaos et potentiellement à orienter le vote des Américains, en particulier dans les États pivots. Parmi ces stratagèmes, on trouve des attaques de phishing ciblant directement une campagne présidentielle, la création de faux sites d’information, et l’usurpation d’identité d’activistes. Ces révélations vont au-delà des déclarations précédentes des services de renseignement américains, offrant des exemples concrets des groupes iraniens impliqués et de leurs actions. Elles mettent en lumière l’évolution inquiétante des tactiques iraniennes, déjà observées lors des précédentes élections américaines, pour s’adapter à un scrutin aux implications mondiales majeures. Bien que le rapport ne spécifie pas explicitement les intentions de l’Iran au-delà de la volonté de semer le chaos aux États-Unis, les autorités américaines ont précédemment évoqué une hostilité particulière de Téhéran envers l’ancien président Donald Trump. Cette animosité pourrait être exacerbée par le désir de représailles suite à l’élimination d’un général iranien en 2020, ordonnée par Trump.
Dans un développement parallèle et tout aussi alarmant, le département de la Justice a récemment dévoilé des accusations criminelles contre un homme pakistanais lié à l’Iran, soupçonné d’avoir orchestré des complots d’assassinat visant plusieurs responsables, potentiellement y compris Trump lui-même. Face à ces accusations, la mission iranienne auprès des Nations Unies nie catégoriquement toute intention d’interférence ou de lancement de cyberattaques dans le cadre de l’élection présidentielle américaine. Cependant, les preuves accumulées par Microsoft et les services de renseignement américains dressent un tableau inquiétant d’une menace cybernétique en pleine expansion.