Depuis l’officialisation de Romuald Wadagni comme candidat désigné de la mouvance présidentielle pour l’élection présidentielle de 2026, la scène politique nationale est en pleine effervescence. Ministres, hauts cadres, partis alliés et figures de la société civile multiplient déclarations et gestes de soutien. La dynamique semble vouloir s’installer durablement autour de l’ancien ministre de l’Économie et des Finances, perçu comme le porte-étendard d’une nouvelle génération politique.
Une cascade de soutiens
Des leaders influents de l’Union Progressiste le Renouveau (UPR) et du Bloc Républicain (BR), les deux principales forces de la mouvance, se sont d’ores et déjà engagés à travailler pour la victoire de Romuald Wadagni. Plusieurs anciens dignitaires, à l’instar de l’ancien président Nicéphore Soglo, de personnalités comme Karim da Silva et Ousmane Batoko, mais aussi de membres éminents de la diaspora béninoise, ont publiquement salué ce choix, qu’ils jugent « rassurant » pour la stabilité et la continuité des réformes engagées depuis 2016.
Les manifestations publiques, organisées dans diverses localités, témoignent également d’un engouement populaire grandissant. Des associations de jeunes, des organisations de femmes et des mouvements de soutien spontanés se sont constitués pour accompagner la candidature de Wadagni, mettant en avant son parcours, sa rigueur et son image d’homme moderne et consensuel.
L’attente d’Adrien Houngbédji
Toutefois, un silence pèse encore sur le positionnement d’Adrien Houngbédji, figure tutélaire de la vie politique béninoise. L’ancien président de l’Assemblée nationale et leader historique du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) n’a pas encore pris position. Son poids politique, ses réseaux et sa capacité d’influence au sein de la mouvance comme de l’opinion publique font de lui un acteur clé.
Si beaucoup s’attendent à ce qu’il rejoigne la vague de soutiens, d’autres estiment qu’il pourrait poser des conditions avant de s’engager. Son silence est donc scruté avec attention, tant par les partisans de Wadagni que par ses adversaires.
Une candidature sous le signe du rassemblement
Dans son entourage, Romuald Wadagni insiste sur la nécessité de « rassembler toutes les forces vives de la nation » pour consolider les acquis et ouvrir de nouvelles perspectives. Le candidat désigné mise sur une stratégie inclusive qui dépasse les clivages traditionnels.
En attendant la position officielle d’Adrien Houngbédji dont le parti s’est affilié à l’Union Progressiste le Renouveau (UPR), les soutiens se multiplient, donnant l’image d’une mouvance présidentielle décidée à avancer unie. La question demeure désormais : le doyen de la classe politique béninoise choisira-t-il de s’inscrire dans cette dynamique ? Difficile de répondre par l’affirmative, quand on se rappelle des dernières déclarations de Me Adrien Houngbèdji, déclarations non favorables à la mouvance présidentielle et surtout la cohésion au sein de l’UPR.
Boris MAHOUTO
