Le gouvernement béninois a officiellement entamé ses vacances annuelles au lendemain du 1er août, en marge de la célébration du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du pays. Une trêve bien méritée après plusieurs mois d’intense activité gouvernementale. Mais que l’opinion se rassure : la machine étatique ne s’arrête pas pour autant.
Comme chaque année, l’exécutif béninois s’accorde une pause estivale de quelques semaines. Le président Patrice Talon, fidèle à cette tradition instaurée depuis son premier mandat, a donné le top départ des congés gouvernementaux à l’issue des cérémonies officielles du 1er août. Selon le calendrier établi, les activités ministérielles reprendront leur cours normal dès le 1er septembre 2025.
Cette coupure vise à permettre aux membres du gouvernement de souffler après une année marquée par la mise en œuvre de réformes structurelles, l’exécution de projets phares dans les secteurs sociaux, économiques et infrastructurels, ainsi que des négociations diplomatiques d’envergure. Un répit stratégique, dans une logique d’efficacité et de performance, à quelques mois d’échéances politiques majeures et de chantiers prioritaires.
La continuité de l’État assurée
Au sujet d’une rupture ou la cessation temporaire du service public, le secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a tenu à apaiser les éventuelles inquiétudes quant à la gestion du pays durant cette période. « Le gouvernement n’est jamais entièrement parti en vacances », a-t-il souligné avec fermeté.
En effet, un système de permanence est mis en place pour garantir la continuité de l’action publique. « Il y a une équipe qui veille pendant qu’une autre se repose, et après, on alterne. Donc le pays sera bien tenu comme il l’est depuis neuf ans », a rassuré M. Houngbédji. Cette rotation discrète mais bien organisée permet de traiter les urgences, de suivre les dossiers sensibles, et de maintenir les relations institutionnelles et internationales.
Un rituel devenu symbole de gouvernance
Loin d’être une simple pause, cette trêve estivale incarne une philosophie de gestion axée sur l’endurance, la planification et le respect du temps de repos nécessaire à toute performance durable. Dans les cercles de la présidence, on évoque un « temps de recharge » pour mieux repartir sur de nouvelles bases, dans un contexte national et régional toujours exigeant.
Le mois d’août reste donc une période calme en apparence, mais animée en coulisses. Entre les préparatifs de la rentrée gouvernementale, les réajustements stratégiques, et les consultations discrètes, l’exécutif affine sa feuille de route pour la dernière ligne droite de l’année 2025.
Boris MAHOUTO
Après une année de dur labeur : l’exécutif béninois marque une pause estivale
