Uemoa : 30 ans d’Intégration Régionale et de Résilience Économique
L’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) marque ses 30 ans d’intégration régionale avec une célébration significative à Cotonou, au Bénin, le jeudi 18 juillet dernier. Cet événement a réuni un large éventail de participants, y compris des autorités nationales et internationales, des diplomates, des experts et des universitaires, tous venus saluer les réalisations et les défis surmontés par l’Union au fil des décennies. Sous le thème « Uemoa, 30 ans : Une expérience d’intégration résiliente face aux chocs exogènes », la célébration a été l’occasion de souligner le rôle crucial de l’Uemoa comme modèle d’intégration régionale réussie en Afrique de l’Ouest.
Aristide Medenou, représentant le ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances, a mis en avant l’importance de cette étape pour l’Union, invitant à réfléchir sur les trois décennies d’intégration et les défis futurs pour garantir un espace communautaire viable. Yawovi Batchassi, représentant résident de la Commission de l’Uemoa au Bénin, a rendu hommage aux contributions continues des autorités béninoises depuis 1994, soulignant leur engagement envers le processus d’intégration régionale. Il a souligné les progrès significatifs réalisés grâce au fonctionnement efficace des organes décisionnels, juridictionnels et consultatifs de l’Union, ainsi que des institutions spécialisées comme la Boad et la Bceao. Malgré les défis mondiaux tels que la pandémie de Covid-19 et les troubles sécuritaires, il a souligné la résilience économique de l’Uemoa, avec une croissance moyenne de 6 % au cours des dix dernières années, parmi les plus élevées en Afrique. « Il y a 30 ans, les pères fondateurs réunis à Dakar ont posé la première pierre de notre Union, unissant nos économies pour soutenir le franc CFA et promouvoir la prospérité et la solidarité entre les États membres », a rappelé Yawovi Batchassi. Aujourd’hui, l’Uemoa continue de jouer un rôle clé dans la promotion de la bonne gouvernance et de la stabilité économique à travers des mécanismes de surveillance multilatérale et des pactes de convergence. Elle a également progressé vers la construction d’un marché commun avec la libre circulation des personnes, des capitaux et des services, renforçant ainsi la coopération régionale et le développement durable.
Wilfried Noubadan