Le Théâtre du Châtelet a vibré ce soir à la 69ème édition de la cérémonie du Ballon d’or. Ousmane Dembélé, l’attaquant du Paris Saint-Germain et international français, a été désigné Ballon d’Or 2025, recevant le trophée suprême du football masculin après une saison exceptionnelle.
Une saison aux allures de triomphe
Ce trophée ne survient pas par défaut : Dembélé a livré une campagne 2024-2025 d’une rare intensité et constance, tant collectivement qu’individuellement. Comme titres, il a mené le PSG vers des sommets inédits, avec un triplé national (Ligue 1, Coupe de France, Trophée des Champions) assorti d’une victoire historique en Ligue des champions.
En ce qui concerne les statistiques, ses chiffres parlent d’eux-mêmes. Environ 33 buts et 15 passes décisives en 49 matchs toutes compétitions confondues. Il a été le joueur le plus décisif du PSG, notamment en Ligue des Champions, où il a été élu Player of the Season.
Moments forts : des performances de très haut niveau dans les grands matchs — en Ligue des Champions, dans les rencontres cruciales de championnat, et avec une vraie capacité à peser quand tout est en jeu. Son apport ne s’est pas limité à marquer, mais aussi à créer, à presser, à se sacrifier pour l’équilibre du jeu.
La concurrence et le contexte
Ousmane Dembélé n’a pas été couronné sans rivalité. Le jeune prodige barcelonais Lamine Yamal, 18 ans, était son principal concurrent. Ses exploits avec le FC Barcelone et l’équipe d’Espagne ont fait de lui une star montante, gagnant déjà le Trophée Kopa.
D’autres joueurs comme Mohamed Salah, Vitinha (son coéquipier à PSG) ou Raphinha ont également fait des saisons remarquables. Mais la combinaison du leadership de Dembélé, de ses réalisations, et des titres collectifs du PSG, lui a donné une longueur d’avance.
Qu’est-ce que cela représente pour Dembélé ?
Cette distinction marque plusieurs choses : la consécration individuelle : c’est le premier Ballon d’Or de Dembélé, un prix qui va au-delà des buts ou des passes — il couronne une transformation, une maturité, une stabilité, la victoire du collectif : le PSG, longtemps critiqué pour son budget ou ses ambitions non abouties en Europe, atteint enfin le sommet. Et Dembélé en est devenu le visage incontesté, un message pour le football français : il devient le sixième joueur français à remporter le Ballon d’Or, une fierté nationale après plusieurs années de domination étrangère du titre, une revanche sur les blessures et les doutes : nombre d’observateurs se souviennent de ses périodes difficiles, notamment à Barcelone, où les blessures, les irrégularités de forme et la critique publique l’avaient souvent mis à l’épreuve. Cette saison, il a su les dépasser.
Réactions et perspectives
À l’annonce du résultat, l’émotion était palpable : Dembélé a remercié sa famille, ses proches, son club, ses coéquipiers et René José (entraîneur) — une équipe autour de lui sans laquelle ce succès n’aurait pas été possible.
Maintenant, l’enjeu est de confirmer. Le Ballon d’Or porte une charge : être au top, éviter les blessures, maintenir la régularité, et ne pas se reposer sur les lauriers. Au PSG, cela implique de continuer à dépasser les attentes dans les compétitions européennes, de porter sur ses épaules le leadership tant attendu, et de montrer que cette saison n’était pas une parenthèse mais bien le début d’une ère.
Le sacre d’Ousmane Dembélé en 2025 n’est pas seulement la récompense d’un footballeur brillant, c’est celui d’un joueur qui a su surmonter les obstacles — blessures, doutes, instabilité — pour devenir l’un des piliers du football moderne. C’est aussi le symbole d’une ambition qui se concrétise pour le Paris Saint-Germain, pour le football français, et une lumière d’espoir pour tous ceux qui croient encore en la détermination et la persévérance.
Boris MAHOUTO
