Nucléaire iranien : Rubio exige des inspecteurs américains et un accès aux sites militaires

Le Secrétaire d’État américain met en garde contre les manœuvres dilatoires de Téhéran et pointe les failles de l’accord de 2015

Le Secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré jeudi soir que tout futur accord nucléaire avec l’Iran devra impérativement inclure des inspecteurs américains ayant un accès complet aux installations nucléaires iraniennes, y compris les sites militaires. S’exprimant sur Fox News, Rubio, qui occupe également le poste de conseiller à la Sécurité nationale dans l’administration Trump, a insisté sur l’importance d’une supervision américaine directe. « Il doit y avoir une présence américaine sur le terrain », a-t-il affirmé. « On ne peut pas dire qu’il n’y aura pas d’Américains. Vous pouvez avoir des inspecteurs français, italiens, saoudiens — mais les Américains doivent en faire partie. »

Le chef de la diplomatie américaine a souligné que les États-Unis exigent désormais l’accès à tous les sites liés au nucléaire, y compris les installations militaires qui étaient exemptées d’inspection dans l’accord de 2015. « L’une des failles de l’accord d’Obama était que les inspecteurs ne pouvaient pas vérifier les sites militaires — et c’est exactement là qu’on construirait une bombe », a-t-il expliqué. Rubio a réaffirmé que Washington ne cherche pas le conflit avec l’Iran mais veut empêcher Téhéran d’acquérir l’arme nucléaire. « Le président Trump ne veut pas de guerre. Aucun d’entre nous n’en veut. Mais nous ne pouvons pas vivre dans un monde où l’Iran possède une arme nucléaire. »

Selon lui, l’Iran dispose d’une voie claire s’il choisit la diplomatie. « Si l’Iran veut de l’énergie nucléaire pacifique, ils peuvent faire comme beaucoup de pays — construire des réacteurs et importer de l’uranium enrichi », a-t-il indiqué. Ces déclarations interviennent alors que les négociations entre Washington et Téhéran restent au point mort. Un quatrième cycle de pourparlers indirects, prévu à Oman, a été reporté cette semaine pour des raisons que les parties expliquent différemment.


Francisco LAWSON