*Nigéria : Incendie ce mercredi à la raffinerie DANGOTE, aucune raison de s’alarmer affirment les autorités.*
_Au Nigéria une section de la plus grande raffinerie d’Afrique, celle du groupe DANGOTE a été ravagée par un incendie ce mercredi. Les autorités affirment que le feu a été maitrisé et les opérations se poursuivent._
« Nous avons rapidement maîtrisé l’incendie mineur dans notre usine de traitement des effluents (ETP), aujourd’hui mercredi 26 juin. Il n’y a aucune raison de s’alarmer puisque la raffinerie est en activité et qu’aucune blessure corporelle ni pertes en vie humaine n’a été enregistrée au sein du personnel en service ». C’est en substance ce qu’a déclaré dans un communiqué, Anthony Chiejina, Directeur de la communication et porte-parole du groupe publié sur le site de l’entreprise.
Un incendie s’est déclaré mercredi matin dans une usine de traitements des effluents, une unité de traitement des eaux usées, spécialement conçue pour purifier les eaux usées industrielles en vue de leur réutilisation afin de libérer de l’eau sûre dans l’environnement contre les effets nocifs causés par l’effluent.
Si pour l’heure les causes de l’incident ne sont pas encore connues, les responsables du groupe affirment que les enquêtes sont en cours afin de déterminer l’origine de l’incendie de même que l’étendue des dégâts.
La raffinerie de pétrole du groupe Dangote, d’une capacité de 650 000 barils par jour, a démarré la production des produits raffinés en janvier dernier. La première livraison de brut a eu lieu le 12 décembre 2023 et la sixième cargaison a été livrée le 8 janvier. La société a fait un pas supplémentaire vers le début de la production de produits pétroliers raffinés avec la réception d’un million de barils supplémentaires de brut léger fourni par la Nigeria National Petroleum Company (NNPC Ltd). En avril, l’entreprise a commencé à fournir des produits pétroliers au marché local afin d’atténuer l’effet sans cesse croissant des pénuries à répétition.
Rappelons qu’il y a quelques jours précisément le 23 juin, Devakumar Edwin, vice-président du groupe Dangote Industries Limited, chargé du pétrole et du gaz, accusait les firmes internationales de saboter la raffinerie. Il affirmait que les entreprises étrangères opérant sur place au Nigéria, étaient dans une tactique de sabotage consistant à gonfler artificiellement le prix d’achat du brut local par rapport aux cours du marché international. Résultat, la jeune entreprise est obligée d’importer du bruit notamment des Etats-Unis pour alimenter son usine. Cet incendie, aussi mineure soit-il, vient relancer le débat et alimenter les rumeurs sur ce sabotage.
Denis KPEMASSE