Diplomatie & Défense
Israël menace de ne pas coopérer sur le Liban si la France avance seule sur la question palestinienne
Cette mise en garde a été adressée au ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lors d’une visite de solidarité en Israël marquant le premier anniversaire du massacre du 7 octobre.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, a averti lundi que si la France prenait des actions unilatérales concernant la question palestinienne, Israël ne pourrait pas coopérer avec elle sur le front libanais. Cette mise en garde a été adressée au ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lors d’une visite de solidarité en Israël marquant le premier anniversaire du massacre du 7 octobre.
Ces déclarations interviennent quelques jours après l’appel du président français Emmanuel Macron à un embargo sur les armes utilisées par Israël dans sa guerre à Gaza, une initiative vivement critiquée par les responsables israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahou. « Les amis n’appellent pas à un embargo ; ils aident dans les moments difficiles », a déclaré Katz à son homologue français, selon un communiqué publié par son bureau après la réunion. Il a ajouté que si Israël se retirait de Cisjordanie, cela laisserait le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, vulnérable à une prise de contrôle rapide par le Hamas et l’Iran, comme ce fut le cas à Gaza en 2007.
Concernant le Liban, Katz a souligné : « Il n’y aura pas de cessez-le-feu qui ne serve pas les intérêts israéliens et français. Un cessez-le-feu ne sera possible que lorsque les résidents du nord d’Israël pourront rentrer chez eux en toute sécurité et seulement après que le Hezbollah se sera retiré au nord du fleuve Litani et aura désarmé. »
Le ministre israélien a également insisté sur la nécessité d’appliquer efficacement les résolutions 1701 et 1559 du Conseil de sécurité de l’ONU au Liban, menaçant d’une action unilatérale d’Israël si de tels mécanismes n’étaient pas mis en place.
Sur le front iranien, Katz a promis une réponse forte d’Israël à l’attaque de missiles balistiques iraniens de la semaine dernière. Il a exhorté la communauté internationale à saisir ce moment pour mettre fin aux ambitions nucléaires de l’Iran et à son soutien au terrorisme.
Ces commentaires font suite à l’appel de Macron à cesser les livraisons d’armes à Israël, une décision que Netanyahou a également critiquée lors d’un appel téléphonique avec le dirigeant français dimanche. Le bureau de Netanyahou a réitéré qu’Israël « attend de ses amis qu’ils se tiennent derrière lui et n’imposent pas de restrictions qui ne feraient que renforcer l’axe du mal iranien ».