Des réfugiés togolais résidents au Bénin sont confrontés à d’énormes difficultés. Sans carte depuis plusieurs années, il leur est difficile de bénéficier de nombreux services. A travers une déclaration à la presse, le président d’un collectif de réfugiés togolais, Élias Lokossou a expliqué les conditions dégradantes dans lesquelles ils vivent au Bénin.
Présents sur le territoire national depuis bientôt 20 ans, des réfugiés togolais ont vu leurs conditions de vie se détériorer ces dernières années. Et ce, en raison de la carte de réfugié, précieux sésame qu’ils n’ont plus à leur disposition. Dans une interview à la presse, le président d’un collectif de réfugiés togolais vivants au Bénin a lancé un cri de cœur aux autorités béninoises, et en premier lieu, le chef de l’État Patrice Talon, ainsi qu’aux responsables du Haut commissariat de réfugiés (HCR).
Élias Lokossou a exhorté le gouvernement du Bénin, et les autorités à divers niveaux, notamment le HCR, à agir pour soulager leurs peines. Notamment, à travers l’établissement de la carte de réfugié. Autrefois installés à Agamè dans le département du Mono, ces réfugiés togolais informent avoir subi un processus de réintégration au Bénin à cause de la fermeture dudit site par le HCR. Au cours de ce processus, le président du collectif informe avoir reçu du HCR, des allocations et quelques ressources financières pour le développement d’activités génératrices de revenu. Dans ce processus, beaucoup de choses n’auraient pas bien tourné, a fustigé le président. « Beaucoup de choses n’ont pas marché. Nous avons été embobinés », a-t-il ajouté soulignant qu’il s’agit d’un processus « bâclé » de réintégration.
La carte de réfugié qu’ils sollicitent permettra de soulager quelque peu les peines, leur facilitant les transactions monétaires auprès des institutions financières, l’inscription des enfants dans les écoles, et bien d’autres services nécessaires. Au regard de son importance dans leur vie quotidienne, ils invitent les autorités à divers niveaux à les aider pour son établissement.
Aubin AHEHEHINNOU