L’armée, la boîte normalement mieux structurée très hiérarchisée peine toujours à jouer son rôle de sécurisation du territoire depuis l’avènement au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré.
La chaîne de commandement n’est plus respectée, ce qui est évident car Ibrahim Traoré n’ est qu’un capitaine qui doit désormais mettre ses supérieurs sous ses ordres.
Loin d’être en odeur de sainteté avec son armée, le président de la transition au Burkina Faso s’appuie sur les populations pour contrecarrer les tentatives de coup d’état.
Ce n’est plus secret pour personne que la presse est de nos jours muselée au pays des hommes intègres. Ce, au lendemain de la publication deux articles d’investigation révélant des mouvements d’humeur dans différents camps militaires dans la soirée 20 septembre et des tensions au sein de l’ armée de surcroît, le magazine Jeune Afrique a été interdit de diffusion au Burkina Faso par les autorités de la transition.

Un foisonnement de sources militaires et civiles estime que le Capitaine Ibrahim Traoré suspecte une tentative de renversement de son pouvoir alors qu’il fera bientôt un an.
La mort du sous-lieutenant Zanga Moumouni Traoré avec des volontaires pour la défense de la patrie, au front à Bobo-Dioulasso reste le nœud de la montée d’adrénaline dans les camps, selon certaines sources. L’ancien membre de la force spéciale, Zanga Moumouni très réputé dans l’armée est allé défendre son village attaqué par les terroristes contre une autorisation de sa hiérarchie donc sans équipements adéquats.
Aussi faut-il relever la colère des familles des militaires tués au combat contre la mauvaise conservation des corps avant l’enterrement et la sobriété des cérémonies funéraires, désormais déroulées uniquement au camp Sangoulé Lamizana à Ouagadougou.
Au nombre de la mauvaise gouvernance de l’ équipe de la transition sous l’égide du capitaine Ibrahim Traoré, figure par exemple la décision d’envoyer un contingent au Niger en cas de mise à exécution de la décision de la CEDEAO de rétablir BAZOUM par les armes. Une décision non validée par le comité de réflexion de l’état-major. Les dents se grincent de plus en plus dans le pays surtout aux résultats non reluisants dans la lutte antiterroriste.
Vivement que Ibrahim Traoré et son équipe prennent la mesure de la situation et recherchent le consensus de toutes les couches socio-économiques et politique pour une paix durable au pays des hommes intègres.
Francisco LAWSON.