Au moins six personnes ont été tuées, dont quatre policiers, vendredi par des hommes armés dans l’Etat d’Ebonyi au sud-est du Nigeria, a annoncé la police samedi dans un communiqué.
L’attaque a eu lieu vers 5h00 du matin au niveau du barrage policier de la route Nwofe à la périphérie de la ville d’Abakaliki, a indiqué Joshua Ukandu, un porte-parole de la police de l’Etat.
D’après M.Ukandu, « les forces de sécurité ont engagé un violent duel à l’arme à feu avec des voyous » et « quatre des agents l’ont payé de leur vie, tandis que deux civils ont été pris dans les tirs croisés et tués ».
Les assaillants « toujours en fuite » sont soupçonnés d’être « membres du Mouvement des peuples autochtones du Biafra (IPOB) », qui milite pour un État séparé pour l’ethnie Igbo avec sa branche armée, le Réseau de sécurité de l’Est(ESN).
Les attaques dans le sud-est sont souvent attribuées à l’IPOB, qui nie systématiquement son implication dans ces violences.
Le séparatisme est un sujet sensible au Nigeria, où la déclaration d’une République indépendante du Biafra par des officiers de l’armée Igbo en 1967 a déclenché une guerre civile de trois ans causant plus d’un million de morts.
Les violences armées dans le sud-est du pays, en proie à une agitation séparatiste héritée de la guerre du Biafra, est l’un des défis sécuritaires auxquels est confronté le président nigérian Bola Ahmed Tinubu, alors que les forces armées luttent contre des groupes bandits armés dans les États du nord-ouest et du centre et une insurrection jihadiste depuis quatorze ans dans le nord-est.