L’Ukraine annonce l’arrivée prochaine d’instructeurs militaires français sur son sol, Paris tempère.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky salue les militaires français alors qu’il est accueilli par le ministre français des Forces armées Sébastien Lecornu après son atterrissage à l’aéroport d’Orly près de Paris le 16 février 2024 pour signer un accord de sécurité bilatéral avec le président français.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky salue les militaires français alors qu’il est accueilli par le ministre français des Forces armées Sébastien Lecornu après son atterrissage à l’aéroport d’Orly près de Paris le 16 février 2024 pour signer un accord de sécurité bilatéral avec le président français.
© AFP
instructeurs militaires français seraient-ils sur le point de prendre la direction de l’Ukraine ? C’est en tout cas ce qu’a révélé lundi 28 mai le chef d’état-major des armées de Kiev, le général Oleksandr Syrsky, à l’issue d’une rencontre en visioconférence avec le ministère de la Défense français, Sébastien Lecornu.
« Je salue l’initiative de la France d’envoyer des instructeurs militaires en Ukraine, j’ai déjà signé les documents qui leur permettront de se rendre dans nos centres de formation ». Voilà ce qu’a publié le général ukrainien Oleksandr Syrsky lundi en fin de journée sur sa chaine Telegram après une visioconférence avec le ministre de la Défense français, Sebastien Lecornu, avant que Paris ne réagisse avec plus de prudence à la divulgation de cette information.
Cette annonce de Kiev intervient tout juste quelques jours après la visite en Ukraine la semaine dernière du chef d’état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard, venu officiellement renouveler à ses collègues ukrainiens le soutien de l’armée française. On peut néanmoins s’imaginer que les discussions du haut-gradé français avec ses homologues ukrainiens ne se sont pas limitées à un simple échange d’amabilités, à l’heure où Paris renforce son soutien en armements et joue la carte de l’ambiguïté sur l’envoi de militaires.
Mais il se pourrait tout simplement que sur ce dossier très sensible, le chef d’état-major ukrainien ait, en quelque sorte, grillé la priorité au gouvernement français, plus ou moins volontairement, comme pour créer un effet de dynamique. Car ces derniers jours, la Pologne et les Pays baltes évoquent également de manière de plus en plus insistante l’envoi possible de troupes ou d’instructeurs dans le cas où la Russie continuerait de progresser en Ukraine.Lundi soir, l’état-major a tempéré cette annonce dans un communiqué affirmant juste avoir commencé à travailler sur les documents en interne, pour ne pas perdre de temps quand la décision politique sera prise.