la Russie reconnaît pour la première fois la responsabilité de l’EI dans l’attentat près de Moscou
Le Kremlin a reconnu clairement la responsabilité de l’organisation Etat islamique dans l’attentat du Crocus City Hall, qui a fait au moins 144 morts le 22 mars, et dans lequel Moscou avait pointé la responsabilité de l’Ukraine.
Attentat de Crocus City Hall : Moscou reconnaît pour la première fois la responsabilité de l’EILa Russie a reconnu clairement vendredi, pour la première fois, la responsabilité de l’organisation Etat islamique (EI) dans l’attentat du Crocus City Hall, qui a fait au moins 144 morts le 22 mars, et dans lequel Moscou avait pointé la responsabilité de l’Ukraine.
« Au cours de l’enquête (…), il a été établi que les préparatifs, le financement, l’attaque et le retrait des terroristes ont été coordonnés par Internet par des membres d’Etat islamique au Khorassan », branche afghane de l’EI, a déclaré le directeur du service fédéral de sécurité (FSB), Alexandre Bortnikov, cité par l’agence RIA Novosti.
Toutefois, s’il a attribué vendredi la coordination de l’attentat à l’EI, M. Bortnikov a de nouveau pointé le rôle présumé des renseignements ukrainiens. « L’enquête se poursuit, mais on peut déjà dire avec certitude que le renseignement militaire ukrainien est impliqué directement dans l’attaque », a-t-il affirmé.
« L’Ukraine a encore des restrictions dans sa défense », dénonce Volodymyr Zelensky. Après les attaques meurtrières russes qui ont touché Kharkiv, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé, jeudi soir dans son allocution vidéo, un « nouvel acte de terreur russe ».
« Nous devons dire ouvertement pourquoi cela est encore possible », avertit-il. « C’est uniquement parce que l’Ukraine a encore des restrictions dans sa défense. Il s’agit d’une pénurie de systèmes de défense aérienne actuellement disponibles dans le monde », ajoute le président ukrainien, qui demande régulièrement aux alliés occidentaux une aide militaire supplémentaire dans ce domaine.
La Pologne et la Grèce réclament un « bouclier » antiaérien européenLa Pologne et la Grèce ont demandé, jeudi, à l’Union européenne (UE) de se doter d’un « bouclier » antiaérien, afin de mieux se protéger. « L’Europe sera sûre aussi longtemps que le ciel au-dessus de sa tête sera sûr », ont dit le premier ministre polonais, Donald Tusk, et son homologue grec, Kyriakos Mitsotakis, dans une lettre commune adressée à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Cette proposition intervient alors que les Vingt-Sept peinent déjà à trouver les financements nécessaires au développement de leurs industries de défense, décidé à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022.
Mme von der Leyen a fait référence à cette demande d’Athènes et de Varsovie, à l’occasion d’un débat jeudi à Bruxelles entre les principaux candidats à sa succession, dont elle-même fait partie. Elle a réclamé que la prochaine Commission, qui entrera en fonctions après les élections européennes de juin, lance des projets en commun dans ce domaine, sous la forme « par exemple d’un bouclier antiaérien pour tous ».
L’espace aérien de la Pologne et de la Roumanie, voisins de l’Ukraine, a déjà été traversé à plusieurs reprises par des missiles ou des drones, conséquences du conflit se déroulant à leurs frontières. « Le bouclier de défense antiaérienne doit être un programme qui répond à cette vulnérabilité majeure de notre sécurité », estiment les deux chefs de gouvernement européens dans cette lettre.
La faiblesse de la défense antiaérienne dans l’UE a été récemment mise en évidence par l’échec de la plupart des pays européens à répondre à la demande croissante des Ukrainiens, réclamant des systèmes supplémentaires de défense antiaérienne, au moment où leurs infrastructures et populations sont pilonnées par les forces russes.