Face aux bouleversements climatiques qui menacent l’agriculture en Afrique, les universités d’Abomey-Calavi (Bénin) et Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) ont uni leurs forces pour organiser un colloque scientifique international pluridisciplinaire d’envergure. Du 25 au 26 juillet 2025, le campus de l’UAC a accueilli des chercheurs, experts, étudiants et praticiens du développement rural venus de plusieurs pays d’Afrique – Sénégal, Burkina Faso, Congo Brazzaville, RDC, Togo, Bénin, Guinée – mais aussi des États-Unis et d’Europe (Strasbourg), autour du thème : « Mutations climatiques, crises du monde rural et avenir de l’agriculture en Afrique ».
Il est constat frappant que la récession agricole et la dégradation foncière compromettent gravement la sécurité alimentaire sur le continent. À ce titre, les initiatives germent pour contrer ces fléaux rebelles. La dernière en date est la grande mobilisation scientifique au service du monde rural observée lors du colloque scientifique international pluridisciplinaire organisé conjointement par les universités d’Abomey-Calavi (Bénin) et Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal).

Dr VODOUNNON Totin Marius, maître de conférences des universités et cheville ouvrière de l’organisation, a su orchestrer avec rigueur ce grand rendez-vous scientifique. Pendant deux jours, panels, conférences plénières et ateliers thématiques se sont succédé à un rythme soutenu, donnant lieu à des échanges nourris sur : les mutations climatiques et leurs impacts sur la ruralité africaine, les mouvements migratoires liés à la perte de terres agricoles, les rôles des collectivités territoriales dans l’adaptation au changement climatique, et les innovations technologiques, notamment l’intelligence artificielle appliquée à l’agriculture.
Des voix universitaires pour une Afrique résiliente
La cérémonie d’ouverture a été marquée par les interventions du Professeur ADEOTI Zoul Kifoul, représentant du Vice-Recteur chargé des affaires académiques et de la recherche scientifique de l’UAC, et du Professeur Lamine NDIAYE, représentant de l’UCAD. Tous deux ont insisté sur l’urgence d’une coopération universitaire africaine renforcée, afin de répondre aux menaces systémiques qui pèsent sur l’agriculture africaine.

Ils ont été rejoints par la Professeure Monique OUASSA KOUARO, doyenne de la faculté des sciences humaines, et le Docteur AGUEMON Dossa, directeur de cabinet du ministère béninois de l’Agriculture, qui a présidé la conférence inaugurale.
Une déclaration finale tournée vers l’action
Au terme des travaux, les participants ont adopté une déclaration conjointe ambitieuse, lue par Dr Emilia TINGBE AZALOU, maîtresse de conférences. Ce texte appelle à : accroître les investissements dans la recherche agricole, créer un réseau solide entre les universités africaines et promouvoir un modèle agricole durable, respectueux des écosystèmes et socialement inclusif.

Cette déclaration marque la volonté des scientifiques africains de prendre leur destin en main, en faisant de la science un levier stratégique pour la résilience du monde rural.
Cap sur 2026 : l’espoir d’une agriculture africaine souveraine
La clôture du colloque, ce samedi 26 juillet 2025, a laissé place à une dynamique nouvelle. Le regard des organisateurs et des partenaires se tourne désormais vers février 2026, pour une nouvelle édition encore plus inclusive, mobilisatrice et panafricaine.
À travers cette initiative, l’UAC et l’UCAD montrent la voie d’une Afrique qui mise sur la science, la solidarité et l’innovation pour construire un avenir agricole souverain, affranchi des dépendances et des fragilités climatiques.
Rédaction