L’expulsion du Hamas du Qatar décidée après son refus d’un nouvel accord
Le groupe terroriste n’a montré aucun changement dans ses positions ces dernières semaines, cherchant à maintenir son pouvoir à Gaza malgré l’élimination de Sinwar
La décision américaine d’exiger l’expulsion du Hamas du Qatar fait suite au refus du groupe d’accepter un nouveau cadre d’accord proposé après l’élimination de son leader, Yahya Sinwar. Selon des sources proches du dossier, le Hamas n’a montré aucun signe de changement dans ses positions au cours des dernières semaines.
Cette exigence d’expulsion découle également de l’inculpation de Khaled Meshaal, actuellement au Qatar, par le département américain de la Justice. L’assassinat de Hersh Poland Goldberg, citoyen américain, a renforcé la conviction des États-Unis qu’il était inacceptable que les dirigeants du Hamas résident dans un pays allié américain.
« Ces dernières semaines, le Hamas n’a montré aucun signe de changement dans ses positions et ses exigences ‘irréalistes' », ont déclaré des sources impliquées dans les négociations. « Ces exigences visaient à garantir son maintien au pouvoir à Gaza, une position que ni Israël ni les États-Unis ne pourront jamais accepter. »
Le gouvernement américain a donc demandé au Qatar, il y a deux semaines, d’expulser le Hamas. Le Qatar a transmis cette exigence au Hamas il y a dix jours. La destination et le calendrier de ce déplacement restent incertains. Israël et les États-Unis estiment que l’expulsion du Hamas du Qatar pourrait exercer une pression sur la question des négociations.
Un haut responsable américain a indiqué que même après le gel de l’implication du Qatar dans les contacts, « les États-Unis continuent de promouvoir plusieurs initiatives pour garantir la libération des otages. »
Samedi, le Qatar a annoncé à Israël et au Hamas qu’il cessait son rôle de médiateur dans les négociations. Le ministère qatari des Affaires étrangères a déclaré qu’il reprendrait ses efforts de médiation « lorsque le sérieux nécessaire pour mettre fin à la guerre sera présent. » Selon des sources impliquées, cette suspension permet au Qatar de justifier cette décision face au monde musulman.