Une délégation de la Cour constitutionnelle du Bénin conduite par la Professeure Dandi GNAMOU prend part depuis ce lundi 04 décembre 2023 en Guinée Conakry aux 19èmes Assises statutaires de l’Association africaine des hautes juridictions francophones (l’AA-HJF). Ces assises de trois jours seront meublées par trois principales activités à savoir : la réunion du Conseil d’Administration, l’Assemblée Générale et un colloque international autour du thème central: le droit transitoire en Afrique.
Les objectifs fixés par la rencontre de Conakry sont entre autres : d’examiner, à partir des études de cas concrets et récents, les causes, les manifestations des crises politiques et les effets de celles-ci sur l’Etat en Afrique, d’analyser la nature juridique et la pertinence des accords politiques et autres modes de gestion de l’Etat mis en place, en réponse à la crise, ainsi que leur impact sur les acquis démocratiques, de mesurer l’effet transformant de la notion de crise sur les paramètres constitutionnels de l’Etat de droit, d’analyser la pertinence des instruments régionaux et internationaux de prévention, de gestion et de sortie de crise, de dégager les constantes et les grandes tendances juridiques et institutionnelles en période de crise et de sortie de crise en Afrique.
Outre la Professeure Dandi GNAMOU, la délégation béninoise est également composée de la secrétaire générale de la Cour constitutionnelle, Mme Sérapie Isabelle AISSI DJONNON DJTO et du Directeur de la recherche et de la documentation, M. Aboudoulatif SIDI. Avec les autres participants composés d’éminents juristes, experts en droit, professeurs d’universités, présidents de cours et tribunaux médicaux, il est prévu au centre des débats, la question de trouver les ressources du droit, les voies et moyens pour garantir l’État de droit et la démocratie dans des contextes de transition politique en Afrique dont la plupart des crises politiques et conflits meurtriers sont généralement la conséquence directe ou indirecte, soit d’une mauvaise gouvernance, soit d’un pouvoir sans fin de mandat possible ou encore une transition politique mal négociée.
Il faut noter que l’AAHJF est née en juillet 2004 sur les cendres de l’Association Ouest Africaine des Hautes Juridictions Francophones (AOA-HJF) et compte actuellement cinquante (50) membres dont 20 Juridictions suprêmes, représentant les ordres constitutionnel, administratif, judiciaire aussi bien que financier, ainsi que la Cour de Justice et la Cour des comptes de l’UEMOA, enfin la Cour commune de Justice et d’Arbitrage de l’OHADA.