Le Commandement central américain estime qu’environ 2 500 combattants de l’État islamique demeurent actifs entre la Syrie et l’Irak, représentant une menace sécuritaire majeure
L’armée américaine a annoncé mardi avoir éliminé sept membres de l’État islamique et capturé plus d’une douzaine d’autres lors d’opérations menées entre le 20 et le 29 décembre en Syrie. Ces missions interviennent dans la foulée de frappes aériennes massives américaines qui avaient visé plus de 70 positions de l’organisation terroriste le 19 décembre, en représailles à une attaque meurtrière contre des forces américaines à Palmyre.
Cette embuscade avait coûté la vie à deux soldats et à un interprète américains. Trois autres soldats et deux membres des forces de sécurité syriennes avaient été blessés. Le Commandement central américain a révélé que l’attaque avait été perpétrée par un terroriste isolé de l’État islamique infiltré au sein des forces de sécurité syriennes.
Le Commandement central américain estime qu’environ 2 500 combattants de l’État islamique demeurent actifs entre la Syrie et l’Irak, représentant une menace sécuritaire majeure.
Selon le Centcom, l’État islamique a inspiré au moins 11 complots ou attaques contre des cibles situées aux États-Unis en 2025. En réponse, les forces américaines ont mené des dizaines d’opérations cette année, tuant ou capturant jusqu’à 300 combattants de l’organisation terroriste, dont Omar Abdul Qader, un haut responsable éliminé en septembre.
« Les forces américaines présentes sur place continueront à traquer les agents terroristes, à éliminer les réseaux de l’EI et à travailler avec leurs partenaires pour empêcher une résurgence », a déclaré l’amiral Brad Cooper, commandant du Centcom.
L’infiltration d’un membre de l’État islamique au sein des forces de sécurité syriennes a porté un coup sévère au gouvernement de al-Charaa, qui fait du renforcement des relations avec Washington une priorité absolue. Lors d’une visite à la Maison Blanche en novembre, l’administration Trump a annoncé l’adhésion de la Syrie à la coalition mondiale anti-État islamique, un tournant spectaculaire pour le président syrien, ancien chef de la branche syrienne d’Al-Qaïda avant que son mouvement rebelle ne rompe avec le groupe en 2017.
Le ministère syrien de l’Intérieur a depuis lancé une série de raids contre l’État islamique dans plusieurs provinces, arrêtant plusieurs dirigeants dans la région de Damas et le sud-ouest du pays. Cette menace terroriste survient à un moment crucial où le gouvernement tente d’attirer les investissements étrangers et de prévenir les tensions sectaires, après des attaques récentes visant une église près de Damas en juin et une mosquée alaouite à Homs la semaine dernière, qui ont fait huit morts.
Francisco LAWSON
Syrie : sept terroristes de l’Etat islamique éliminés par l’armée américaine, une douzaine d’autres capturés
Administrateur Général Adjoint de Cloche media monde