Trump recule sur ses droits de douane : suspension de 90 jours et rebond historique des bourses
Après une semaine de turbulences économiques mondiales, le président américain suspend partiellement sa politique tarifaire agressive, excepté pour la Chine
Une semaine après avoir secoué l’économie mondiale avec l’annonce de droits de douane d’au moins 10% sur presque toutes les importations américaines, Donald Trump a fait marche arrière mercredi soir. Le président a suspendu pour 90 jours l’application des taux élevés imposés à la plupart des pays, maintenant un taux réduit de 10%, à l’exception notable de la Chine dont les tarifs bondissent à 125%. Cette annonce surprise a provoqué un rebond spectaculaire des marchés financiers. Le Nasdaq a grimpé de 12,1% – sa plus forte hausse journalière depuis 2008. Les indices S&P 500 et Dow Jones ont respectivement progressé de 9,5% et 7,9%.
« J’ai vu hier soir que les gens devenaient un peu inquiets. Ils sont devenus un peu nerveux, vous savez, un peu effrayés », a expliqué Trump lors d’un événement suivant son annonce. Le revirement intervient après une semaine chaotique où les bourses mondiales ont perdu 7.000 milliards de dollars en deux jours. Certaines places asiatiques avaient chuté jusqu’à 13% en une seule journée. Concernant la Chine, qui a annoncé des mesures de rétorsion, Trump reste inflexible : « À un moment donné, espérons que dans un avenir proche, la Chine comprendra que les jours d’exploitation des États-Unis et d’autres pays ne sont plus viables ni acceptables. »
En Israël, où les tarifs initialement fixés à 17% passent désormais à 10%, le Premier ministre Netanyahou avait entrepris un voyage urgent à Washington. Ron Tomer, président de l’Association des industriels israéliens, a déclaré : « Je salue l’arrêt du plan tarifaire du président Trump. Même une taxe de 10% sera préjudiciable à Israël. » L’Union européenne avait de son côté approuvé des mesures de rétorsion, imposant des droits de 25% sur divers produits américains en réponse aux tarifs sur l’acier et l’aluminium.
Francisco LAWSON