Dani Alves, ancien joueur du FC Barcelone et du PSG, condamné à quatre ans et demi de prison pour viol en Espagne
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 30 au 31 décembre 2022 dans les toilettes d’une discothèque. « La victime n’était pas consentante et il existe des éléments de preuve qui (…) permettent de considérer le viol comme prouvé », a écrit le tribunalL’ancien footballeur brésilien Dani Alves devant le tribunal, à Barcelone, le 5 février 2024.
L’ancien latéral droit brésilien Dani Alves a été condamné jeudi 22 février à une peine de quatre ans et demi de prison pour le viol en 2022 d’une jeune femme dans une discothèque de Barcelone, a annoncé le tribunal de la ville catalane. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 30 au 31 décembre 2022 dans les toilettes d’un carré VIP de la discothèque Sutton, à Barcelone.« La victime n’était pas consentante et il existe des éléments de preuve qui, au-delà du témoignage de la plaignante, permettent de considérer le viol comme prouvé », a écrit le tribunal dans un communiqué.
Le parquet avait requis neuf ans de prison contre l’ancien joueur du FC Barcelone et du Paris-Saint-Germain. Dani Alves a également été condamné à verser 150 000 euros à la victime et à cinq ans de liberté surveillée une fois sa peine purgée.
Durant le procès, ce dernier a réfuté toute forme de violence à l’encontre de la plaignante.Dani Alves a changé plusieurs fois de versions. En détention provisoire depuis plus d’un an, l’ancien international brésilien de 40 ans s’était défendu en affirmant que la plaignante n’avait « à aucun moment (…) dit quoi que ce soit » pour s’en aller. « Si elle avait voulu partir, elle pouvait partir à tout moment, elle n’était pas obligée d’être là », a ajouté l’ancien arrière droit, en affirmant qu’il n’était « pas un homme violent ».« Si à un moment donné, [la femme] dit “pas plus loin”, c’est “pas plus loin”. Monsieur Alves ne peut pas continuer si la victime ne donne pas son consentement », avait rétorqué la procureure, qui a estimé que la jeune femme avait « fait ce qu’elle pouvait ». « Le tribunal considère comme prouvé le fait que l’accusé a brusquement saisi la plaignante, l’a jetée au sol et l’a pénétrée vaginalement, en évitant qu’elle ne bouge, alors que la plaignante disait non et qu’elle voulait s’en aller », a ajouté le tribunal dans son jugement. Souffrant, selon le ministère public, d’un « stress post-traumatique d’intensité globalement élevée », la victime avait témoigné à huis clos, afin de protéger son identité, et derrière un paravent pour éviter tout contact visuel avec Dani Alves. Sa voix avait été modifiée et son visage pixellisé sur l’enregistrement, destiné à l’usage exclusif des juges, au cas où il viendrait à fuiter.
La défense de Dani Alves avait aussi été fragilisée par de nombreux changements de version. Après avoir affirmé dans une vidéo, au début de janvier 2023, n’avoir jamais rencontré la plaignante, il avait justifié son mensonge en expliquant avoir voulu protéger son mariage, avant de finir par reconnaître une relation sexuelle avec la plaignante, selon lui consentie.