Dans un contexte sécuritaire marqué par de multiples défis dans la sous-région, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a lancé ce mercredi à Abomey un séminaire de formation dédié au renforcement des capacités des professionnels des médias sur le traitement de l’information dans les zones à risques.
La rencontre, qui se tient pendant deux jours dans la salle de conférence de Bis Hôtel, a été ouverte par le Secrétaire général de l’institution, M. François K. Awoudo, représentant le président de la HAAC.

Une initiative pour une presse plus résiliente
À travers cette formation, journalistes, techniciens et responsables de rédactions bénéficient de modules pratiques et méthodologiques visant à leur donner les outils nécessaires pour travailler dans des environnements sensibles, sans compromettre ni leur sécurité personnelle ni la qualité de leurs productions. « La sécurité des journalistes est indissociable de la liberté de la presse. Dans un pays confronté à des défis sécuritaires croissants, il est crucial que les professionnels des médias disposent des compétences pour informer juste, sans se mettre inutilement en danger », a souligné le Secrétaire général lors de son allocution d’ouverture.

Un enjeu national
Le séminaire s’inscrit dans la mission fondamentale de la HAAC : promouvoir une presse libre, responsable et professionnelle. Au-delà de la formation technique, il s’agit également de renforcer la contribution du secteur médiatique aux efforts nationaux de préservation de la paix et de la sécurité intérieures.

Les participants suivront des sessions axées sur : les techniques de collecte d’informations en zones sensibles, la vérification et la gestion des sources dans des contextes à haut risque, la protection physique et numérique des journalistes, la responsabilité sociale des médias face aux enjeux sécuritaires.
Une réponse aux défis sécuritaires
Avec l’expansion des menaces sécuritaires dans certains pays voisins et le risque de propagation au Bénin, la formation des journalistes apparaît comme une nécessité. Les médias, acteurs de veille et de sensibilisation, doivent être capables d’informer sans alimenter la peur ni compromettre les stratégies nationales de sécurité.
La HAAC espère, par cette initiative, consolider la résilience du secteur médiatique béninois et en faire un partenaire fiable de l’État et des populations dans la lutte pour la stabilité et la paix.
Le séminaire prendra fin le jeudi 25 septembre par une cérémonie de clôture au cours de laquelle des attestations de participation seront remises aux bénéficiaires.
Boris MAHOUTO