Des salaires égaux pour un travail de valeur égaleLa Journée internationale de l’égalité de rémunération rend hommage aux efforts déployés par toutes les parties prenantes pour parvenir à l’égalité de rémunération pour un travail de valeur égale. Elle s’appuie notamment sur l’engagement des Nations Unies en faveur de la protection des droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales, y compris contre toutes les formes de discrimination, notamment à l’égard des femmes et des filles.
Journée internationale de l’égalité de rémunération: « des salaires égaux pour un travail de valeur égale » entre l’homme et la femme
Partout dans le monde, les femmes sont moins bien payées que les hommes, avec un écart de rémunération entre les sexes estimé à 20 %. L’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et des filles continuent d’être freinées en raison du déséquilibre historique et structurel des rapports de force qui subsistent entre les femmes et les hommes, de la pauvreté, des inégalités et des désavantages des femmes et des filles, notamment en matière d’accès aux ressources et aux débouchés, qui limitent leurs capacités. Les progrès pour réduire cet écart ont été lents. Si les revendications d’une égalité de rémunération entre hommes et femmes sont généralement acceptées, leur application dans la pratique reste difficile.
Afin que personne ne soit laissé pour compte, les objectifs de développement durable (ODD) incluent aussi la nécessité de parvenir à une égalité entre les sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et les filles. Tout en favorisant la croissance économique, les ODD visent à atteindre le plein emploi productif et à garantir à toutes les femmes et à tous les hommes, y compris les jeunes et les personnes handicapées, un travail décent avec un salaire égal pour un travail de valeur égale. L’intégration d’une perspective de genre est donc cruciale dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
L’égalité de rémunération est une étape fondamentale dans le domaine des droits de l’homme et de l’égalité entre les sexes. C’est pourquoi il est nécessaire que toute la communauté internationale redouble d’efforts pour atteindre cet objectif. Les Nations Unies, notamment ONU Femmes et l’Organisation internationale du Travail (OIT), invitent les États Membres et la société civile, qui comprend les organisations de femmes, les associations locales et les groupes féministes, ainsi que les entreprises et les organisations de travailleurs et d’employeurs, à promouvoir l’égalité de rémunération pour le travail de valeur égale et l’autonomisation économique des femmes et des filles.
Coalition Internationale pour l’Egalité Salariale. La Coalition Internationale pour l’Egalité Salariale (EPIC) est pilotée par l’Organisation internationale du Travail (OIT), ONU-Femmes et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). L’objectif de la Coalition est de parvenir à l’égalité de salaire entre les femmes et les hommes partout dans le monde. En réunissant des acteurs de différents domaines d’intérêt et d’expertise, l’EPIC aide les gouvernements, employeurs, travailleurs et leurs organisations à réaliser des progrès concrets et coordonnés vers cet objectif. L’EPIC est actuellement le seul partenariat multipartite qui travaille à réduire l’écart de rémunération entre les sexes aux niveaux mondial, régional et national.
Le saviez-vous ?À travail égal, les femmes gagnent 77 cents pour chaque dollar gagné par les hommes, l’écart salarial étant encore plus important pour les femmes ayant des enfants.Les femmes sont plus susceptibles d’être au chômage que les hommes dans le monde entier, avec de grandes disparités régionales.On estime que seulement 28 % des femmes employées dans le monde bénéficient d’un congé de maternité rémunéré.Dans le monde, près de 65 % des personnes ayant dépassé l’âge de la retraite et ne bénéficiant pas d’une pension régulière sont des femmes.Les femmes effectuent au moins deux fois et demie plus de tâches ménagères et de services de soins non rémunérés que les hommes.Plus de chiffres sur la situation des femmes dans le monde du travail !
Couverture du rapport, représentant les symboles des genres masculin et féminin. L’inégalité salariale dans le secteur de la santé. La pandémie de COVID-19 a mis en lumière l’importance cruciale des travailleurs de la santé et des soins, qui ont été applaudis et célébrés. Elle a également mis au jour l’étendue des inégalités auxquelles les travailleurs de ce secteur hautement féminisé sont confrontés depuis des décennies. C’est pour cette raison que l’Organisation internationale du travail et l’Organisation mondiale de la santé ont co-développé le tout premier rapport mondial sur l’écart salarial sectoriel entre les sexes.
Une femme portant un casque travaille sur un chantier de construction.Un marché du travail en évolution dans un monde en évolutionAujourd’hui encore, les femmes occupent principalement des emplois qui sont moins rémunérés et qui ne leur apportent pas d’avantages sociaux. Elles gagnent moins d’argent que les hommes, alors même que repose sur leurs épaules le lourd fardeau, essentiel sur le plan économique, du travail non rémunéré de soins et ménager. L’autonomisation économique des femmes doit passer par un changement transformateur pour que la prospérité soit partagée de façon équitable et que personne ne soit laissé pour compte.
Portrait d’une femme souriante servant de lien vers la page des célébrations des Nations Unies. Pourquoi des journées internationales ?Chaque journée internationale représente une occasion d’informer le public sur des thèmes liés à des enjeux majeurs comme les droits fondamentaux, le développement durable ou la santé. Ces journées permettent au système des Nations Unies, aux pouvoir publics et à la société civile d’organiser des activités de sensibilisation et de mobiliser des ressources.
Francisco LAWSON