GABON : UNE QUARANTAINE DE PARTIS POLITIQUES DENONCENT UN DIALOGUE NON-INCLUSIF
Les débats inscrits au dialogue national inclusif ouvert officiellement mardi dernier n’ont pas encore démarré à cause des derniers réglages nécessaires à la bonne tenue de la rencontre. Ce jeudi, les présidents des commissions et sous-commissions ont été nommés par décret présidentiel. Le même décret affecte tous les commissaires dans une commission.
Cependant, un groupe d’une quarantaine de partis, réunis au sein d’un comité de veille de la coalition pour un véritable dialogue inclusif, est monté au créneau pour dénoncer le caractère non-inclusif du dialogue national.Au cours d’une conférence de presse, les représentants de ces partis ont dénoncé l’accaparement de tous les rôles par le comité d’organisation et regretté l’affectation de force de leurs représentants au dialogue dans des commissions dont ils n’ont pas forcément la compétence.
Pour le président de ce comité, Thierry d’Argendieu Kombila, « Il s’agit là d’une manœuvre habile, visant à isoler les membres issus des partis politiques, dans la mesure où, lorsque vous regardez par exemple la commission politique, qui est chargée quand même de la réforme des institutions, les partis politiques se plaignent de ne pas être représentés dans cette commission et ventilés dans des commissions dont beaucoup n’ont pas la compétence. »Le dialogue national inclusif convoqué par le président Brice Clotaire Oligui Nguema constitue en fait la première étape de la transition.