François Bayrou a jugé que « ces militants ont obtenu les faits qu’ils voulaient obtenir », privilégiant « l’action diplomatique » aux « coups d’éclat ».
François Bayrou a essuyé mercredi à l’Assemblée nationale les foudres de Mathilde Panot (LFI), qui a scandé « Gloire à la flottille de la liberté ! Gloire à Rima Hassan ! » en accusant le gouvernement de « manquer à ses devoirs face à Israël ».
« Où êtes-vous ? » : l’offensive de Panot
« Où êtes-vous ? Que faites-vous ? », a lancé la présidente du groupe LFI, dénonçant l’inaction face aux « crimes » israéliens. « Ils ont fait plus en dix jours que vous en vingt mois », a-t-elle affirmé, comparant la flottille aux « dockers de Marseille qui ont fait l’honneur de notre pays » en bloquant les exportations d’armes vers Israël.
Panot a particulièrement fustigé la détention de Rima Hassan : « Une eurodéputée détenue illégalement depuis trois jours par un État dirigé par un homme sous mandat d’arrêt, sans un mot de condamnation de votre part, c’est du jamais vu. »
Bayrou refuse « l’instrumentalisation »
Le Premier ministre a répondu en dénonçant une « instrumentalisation » tout en reconnaissant que « ce qui se passe à Gaza est inacceptable, intolérable ». Mais il a immédiatement rappelé le 7 octobre : « On ne peut pas parler de Gaza sans parler du pogrom que le Hamas a perpétré. » « Ceux qui ont lancé l’assaut du 7 octobre voulaient obtenir la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui », a analysé Bayrou, estimant que le Hamas visait à « empêcher la possibilité de faire un jour la paix entre Israël et les Palestiniens ».
« Éléments de langage de Netanyahou«
Sur la flottille, Bayrou a jugé que « ces militants ont obtenu les faits qu’ils voulaient obtenir », privilégiant « l’action diplomatique » aux « coups d’éclat ».
Panot a riposté : « Vous reprenez les éléments de langage de Netanyahou », exigeant que le gouvernement « convoque l’ambassadeur israélien ».
Une confrontation qui illustre les divisions françaises sur le conflit.
Maximilienne GAHOU