Un immense drapeau palestinien s’est distingué au cœur du cortège, mêlant revendications environnementales et messages de solidarité politique.
Des militants brandissent un immense drapeau palestinien lors de la « Grande Marche du Peuple » organisée en marge de la COP30, la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Belém, dans l’État du Pará, au Brésil, le 15 novembre 2025.
Des militants brandissent un immense drapeau palestinien lors de la « Grande Marche du Peuple » organisée en marge de la COP30, la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Belém, dans l’État du Pará, au Brésil, le 15 novembre 2025.
Des milliers de personnes ont défilé samedi dans les rues de Belém, au Brésil, pour exiger des avancées concrètes de la part des négociateurs réunis à la COP30. Sous un soleil écrasant, une foule mêlant militants climatiques, organisations sociales et nombreux représentants autochtones a donné au rassemblement une atmosphère à la fois festive et combative.
Baptisée « Grande marche des peuples », cette mobilisation constitue la première grande manifestation organisée en marge d’une COP depuis Glasgow en 2021, les éditions suivantes ayant eu lieu dans des pays où les protestations publiques étaient restreintes.
Les manifestants ont déployé des ballons géants représentant la planète, des pancartes appelant à la protection de l’Amazonie, ainsi qu’un drapeau brésilien détourné portant le slogan « Amazônia Protegida ». Certains participants ont aussi brandi un immense drapeau palestinien et des pancartes « Free Palestine », soulignant la convergence de luttes entre justice climatique et revendications politiques internationales.
« Aujourd’hui, nous assistons à un massacre : notre forêt est détruite », alerte Benedito Huni Kuin, membre du peuple autochtone Huni Kuin, venu de l’ouest du Brésil. « Nous voulons que notre voix, celle de l’Amazonie, soit entendue. Nous demandons des résultats. »
Plus tôt dans la semaine, deux actions menées par des communautés autochtones avaient déjà interrompu les négociations. Les organisateurs appellent notamment à des « réparations » pour les dommages causés par les gouvernements et les entreprises, en particulier au sein des populations les plus vulnérables.
Pour Tyrone Scott, militant britannique du mouvement War on Want, la marche représente une « bouffée d’air » face à la « stérilité » des discussions officielles : « C’est un mouvement mené par les peuples, une énergie que les négociateurs doivent entendre. »
CMM
COP30 : la marche pour le climat marquée par un drapeau palestinien géant
Administrateur Général Adjoint de Cloche media monde