C’est une nouvelle qui attriste le monde des lettres, du théâtre et de la diplomatie culturelle : José Pliya est décédé à l’âge de 58 ans, des suites d’une crise cardiaque survenue alors qu’il était en mission à Miami (États-Unis), en sa qualité de chargé de mission du Président Patrice Talon.

Écrivain, metteur en scène et dramaturge d’exception, José Pliya laisse derrière lui une œuvre puissante, empreinte d’humanité, de questionnements identitaires et de dialogues entre les cultures. Né en 1966 à Cotonou, il était français d’origine béninoise, et a marqué la scène théâtrale contemporaine par des pièces incisives et engagées. Lauréat de plusieurs prix, dont le Grand Prix d’Afrique noire pour la littérature, il a su imposer une voix singulière dans le paysage artistique francophone.
Son lien avec la Caraïbe, notamment la Guadeloupe, où il a longtemps résidé et dirigé des institutions culturelles majeures, fut l’un des piliers de son engagement. Il y a semé la parole, transmis la passion du théâtre, et défendu une vision universelle de la création artistique.
Au-delà de ses activités culturelles, José Pliya était aussi un homme de terrain, impliqué dans la diplomatie culturelle du Bénin. Sa dernière mission aux États-Unis témoigne de son engagement constant à porter haut les couleurs de son pays et de l’Afrique dans le monde.
Le Bénin, la France, la Caraïbe et la grande famille des artistes francophones pleurent aujourd’hui un passeur de mots, un bâtisseur de ponts, un homme de culture et de conviction. Rappelons que José Pliya est le fils génétique de Jean Pliya, écrivain béninois mondialement reconnu dont nous devons le roman « La Secrétaire particulière »

Boris MAHOUTO