Reckya Madougou : L’ODHP Exige la Restitution de ses Biens Personnels
Incarcérée depuis près de quatre ans, Reckya Madougou, ancienne ministre de la Justice et opposante politique, réclame la restitution de son coffre-fort, récemment mis sous scellé lors de perquisitions à son domicile. Pour faire valoir ses droits, elle a saisi l’Organisation pour la Défense des Droits de l’Homme et des Peuples (ODHP).
Dans une déclaration, Me Aboubacar Baparappe, président de l’ODHP, a insisté sur le fait que la restitution des effets personnels de la détenue est une obligation légale, conformément au Code de procédures pénales. « Étant donné que les juridictions n’ont pas ordonné la confiscation au profit de l’État, Reckya Madougou reste la propriétaire de ses biens. Conformément à la loi, elle peut en demander la restitution », a-t-il précisé.
Me Baparappe a rappelé que le coffre-fort de Madougou avait été saisi lors des perquisitions et mis sous scellé par la Commission d’instruction de la CRIET. « Elle est en droit de demander la restitution de ses biens, y compris le coffre-fort », a-t-il affirmé en appelant les autorités judiciaires à répondre à cette demande.
L’avocat a également souligné que le procès de Madougou n’a pas concerné des accusations de détournement de fonds publics, mais était plutôt un « procès éminemment politique ». Face à l’absence de réponse du Procureur spécial compétent concernant la restitution des biens, Me Baparappe a décidé d’alerter l’opinion publique, tant nationale qu’internationale, pour faire avancer le dossier.
Cette demande de restitution s’inscrit dans un contexte de tension politique et juridique, alors que l’opposante continue de revendiquer ses droits face à la détention prolongée et les conditions de sa détention.
Wilfried Noubadan