Afrique
Algérie : vingt-et-une arrestations au sein d’un « réseau terroriste » et importante saisie d’armes.
Le ministère de la Défense évoque un possible complot visant à perturber l’élection présidentielle du 7 septembre, impliquant des « services de renseignement étrangers hostiles à l’Algérie »
L’Algérie a été secouée par une découverte mettant en lumière une menace sécuritaire d’envergure. Les autorités ont démantelé ce qu’elles qualifient de « réseau terroriste », avec l’arrestation de 21 individus et la saisie d’un impressionnant arsenal.
L’affaire a éclaté le 4 août dans le port de Béjaïa, lorsqu’un couple a été appréhendé à leur descente d’un ferry en provenance de Marseille. Leur véhicule, apparemment banal, dissimulait un véritable arsenal : armes à feu, munitions et devises étrangères.
L’enquête a rapidement pris de l’ampleur, révélant des ramifications inquiétantes. Le ministère de la Défense a pointé du doigt le Mouvement d’autonomie de la Kabylie (MAK), une organisation considérée comme terroriste par Alger. Les investigations ont conduit à 19 autres arrestations et à la découverte d’un atelier clandestin de réparation d’armes près de Béjaïa. Le bilan de cette opération est saisissant : 21 armes, 2.000 balles de divers calibres, des tenues militaires et un stock conséquent de munitions ont été saisis. Les autorités algériennes soupçonnent que ces armes, acquises par un réseau opérant depuis la France, étaient destinées à des « cellules dormantes » en Algérie. Le ministère de la Défense évoque un possible complot visant à perturber l’élection présidentielle du 7 septembre, impliquant des « services de renseignement étrangers hostiles à l’Algérie ». Cette affaire ravive les tensions autour du MAK, une organisation née dans le sillage des manifestations de 2001 en Kabylie. Son leader, Ferhat Mehenni, exilé en France, a déjà été condamné par contumace à la prison à perpétuité en Algérie pour des accusations de terrorisme.