La Grèce et la France ont condamné cette « attaque abjecte », exigeant des autorités syriennes qu’elles garantissent la sécurité des communautés chrétiennes.
22 juin 2025.
Un kamikaze de l’État islamique s’est fait exploser dimanche dans une église grecque orthodoxe bondée près de Damas, tuant au moins 20 personnes et en blessant 53 autres, selon les médias d’État syriens.
L’attaque pendant la messe
L’explosion s’est produite dans l’église Mar Elias de Dweila, en banlieue de Damas, pendant que les fidèles priaient lors de la messe de l’après-midi. Selon le ministère de l’Intérieur syrien, l’extrémiste a d’abord ouvert le feu sur les personnes présentes avant de se faire exploser avec sa ceinture d’explosifs.
L’évêque Moussa Khoury a précisé que l’attaquant avait également lancé une grenade dans l’église. « Il a commencé à tirer, puis il a fait exploser l’église », a-t-il déclaré à l’Associated Press. Certains témoins font état d’un second tireur qui aurait pris la fuite.
Premier attentat de ce type depuis des années
Cette attaque constitue le premier attentat de ce type contre une église en Syrie depuis des années. Elle intervient alors que le nouveau dirigeant Ahmad al-Sharaa tente de rassurer les minorités religieuses du pays et de consolider son autorité sur l’ensemble du territoire. L’Observatoire syrien des droits de l’homme confirme un bilan d’au moins 19 morts, avec des enfants parmi les victimes. Les images diffusées montrent les bancs de l’église couverts de débris et de sang.
Condamnations internationales
Le ministre syrien de l’Information Hamza Mostafa a condamné « cet acte lâche qui va à l’encontre des valeurs civiques qui nous rassemblent », réaffirmant l’engagement de l’État à « protéger la société de toutes les attaques menaçant sa sécurité ».
La Grèce et la France ont également condamné cette « attaque abjecte », exigeant des autorités syriennes qu’elles garantissent la sécurité des communautés chrétiennes.
Bien que l’État islamique ait été largement défait en 2019, ses cellules dormantes continuent de mener des attaques, exploitant les failles sécuritaires du pays en transition.
CMM