Lors de la séance plénière de ce jeudi 13 mars 2026 à l’Assemblée nationale, le projet de loi portant cadre juridique de la chefferie traditionnelle a suscité de vives contestations de la part des députés du groupe parlementaire Les Démocrates. Ceux-ci estiment que ce texte législatif pose plus de problèmes qu’il n’en résout, et qu’il constitue une tentative d’assujettissement des chefferies traditionnelles au pouvoir exécutif.
Doutes et inquiétudes. Contrairement aux députés de la majorité parlementaire, ceux de l’opposition n’approuvent pas entièrement la loi portant cadre juridique de la chefferie traditionnelle au Bénin. Pour le président du groupe parlementaire, Nourénou Atchadé, « Cette loi veut inféoder la chefferie traditionnelle au pouvoir exécutif ». Une crainte partagée par le député Alassane Sabi Karim, qui estime que « cette loi va créer plus de problèmes qu’elle n’en règle ».
L’honorable Djiman Kolawolé Ogbon a appelé ses collègues à rejeter ce projet de loi, insistant sur la nécessité de préserver la paix sociale : « Il faut voter contre cette loi ». Un avis appuyé par Edwige Tossah, qui prévient : « Nous avons besoin d’aller chez nous en paix ».
Par ailleurs, le député Soumaïla Sounon Boké a dénoncé l’absence d’une consultation inclusive : « Il n’y a pas eu tous les sons de cloche ». Son collègue Léon Dègny a renchéri en soulignant que cette omission est source de « frustrations » au sein des communautés concernées.
Les débats autour de cette proposition de loi risquent de se poursuivre, tant les divergences d’opinions sont fortes. Les députés Démocrates maintiennent leur position et appellent au rejet du texte, craignant une remise en cause de l’autonomie des chefferies traditionnelles et des tensions au sein des royaumes et communautés du pays. Mais font-ils le nombre pour s’opposer à une telle loi ?
Boris MAHOUTO