*Bénin / À un an des élections générales de 2026*
*Qu’est-ce qui justifie le retour des vieux briscards ?*
*Ils ont fait parler d’eux ces derniers jours. Les vieux briscards politiques dont les voix ne se faisaient plus entendre depuis un très bon moment ont refait surface, à un an des élections générales de 2026. Période de présentation de vœux, dira-t-on. Oui, mais l’année passée, c’était le calme plat. On n’avait pas assisté à ces défilés ou civilités politiques avec des déclarations qui incitent à la méditation. Alors qu’on les croyait totalement à la retraite, ces rescapés de la réforme du système partisan refusent de se faire enterrer vivants. Ils viennent de prouver que leurs voix comptent et compteront toujours, tant qu’ils auront encore le souffle de vie.*

Me Adrien Houngbédji et Bruno Amoussou, tous deux anciens présidents de l’Assemblée nationale et figures politiques emblématiques, n’ont pas manqué de se prononcer sur l’actualité politique nationale. Toutefois, leurs déclarations récentes révèlent des positions divergentes qui interpellent. D’une part, Me Adrien Houngbédji a mis en avant la nécessité d’une évolution du paysage politique béninois en insistant sur l’importance du dialogue et de l’inclusivité. Son appel semble vouloir rétablir un équilibre entre les différentes forces politiques du pays, en opposition à une concentration excessive du pouvoir. D’autre part, Bruno Amoussou, fidèle à sa posture de stratège politique, semble plutôt soutenir la stabilité du système actuel, insistant sur la continuité des réformes engagées. Ses déclarations laissent entendre qu’il adhère à la politique en place et qu’il estime que les changements apportés sont bénéfiques pour le pays.
Ce retour sur la scène politique ne concerne pas uniquement ces deux figures. Au sein de la délégation du parti Union Progressiste le Renouveau (UP le Renouveau) qui s’est rendue chez ces acteurs de la vieille classe politique, des visages qu’on n’avait plus revus depuis longtemps ont refait surface. Il s’agit notamment de Antoine Idji Kolawolé, Mathurin Nago, Abraham Zinzindohoué et Pascal Iréné Koupaki. Leur présence soulève des interrogations sur leur place dans l’avenir politique du pays et leurs ambitions pour 2026. Par ailleurs, l’apparition des anciens présidents Boni Yayi et Nicéphore Soglo a également marqué ces derniers jours. Leur prise de parole suggère un réveil des figures historiques de la politique béninoise, qui semblent vouloir jouer un rôle, direct ou indirect, dans les prochaines échéances électorales. Tout porte à croire que la course aux élections générales de 2026 s’annonce plus disputée que prévue. La question reste de savoir quel impact ces anciens acteurs auront sur la dynamique politique actuelle et si leur retour influencera les choix des électeurs.
Boris MAHOUTO