InternationalMoyen-OrientElimination de Haniyeh à Téhéran : L’Iran face à une crise sécuritaire sans précédentCertaines voix en Iran s’élèvent pour exiger des réponses sur les failles sécuritaires qui ont permis l’opération
L’élimination du leader du Hamas, Ismail Haniyeh, dans une résidence gouvernementale à Téhéran la semaine dernière, a déclenché une onde de choc en Iran. Alors que la majorité des responsables iraniens appelle à des représailles contre Israël, certaines voix s’élèvent pour exiger des réponses sur les failles sécuritaires qui ont permis cette opération audacieuse, a rapporté Iran International.
Heshmatollah Falahatpisheh, ancien haut législateur influent, a souligné l’importance d’examiner le scénario d’une infiltration, remettant en question l’efficacité des services de renseignement iraniens. Il a critiqué les déclarations antérieures des officiels clamant avoir démantelé tous les réseaux d’espionnage israéliens dans le pays. Javad Emam, un politique du ‘Front de la Réforme’, a appelé le président Pezeshkian à agir, demandant une réorganisation des forces de renseignement et de sécurité, une fusion potentielle des agences parallèles, et la mise en place de comités d’enquête pour restaurer un sentiment de sécurité dans la société.
Malgré les premières spéculations, les Gardiens de la Révolution ont finalement déclaré que Haniyeh avait été éliminé par un projectile à courte portée tiré depuis les environs du complexe, rejetant l’hypothèse d’une bombe placée deux mois auparavant. Cependant, malgré ces appels à une enquête approfondie et à la responsabilisation des officiels de sécurité, aucune action concrète n’a encore été entreprise, selon le journal. L’attention des médias iraniens reste focalisée sur la question d’une attaque de représailles contre Israël.
L’Iran dévoile ses plans d’attaque contre Israël via la HongrieLa Hongrie, actuellement présidente de l’Union européenne, se retrouve au cœur de cette crise diplomatique.
Dans une escalade diplomatique sans précédent, le ministre hongrois des Affaires étrangères a informé son homologue israélien, Israel Katz, d’une communication directe de l’Iran annonçant son intention d’attaquer Israël. Cette révélation, faite lors d’un appel téléphonique, marque une nouvelle étape dans les tensions croissantes au Moyen-Orient. La Hongrie, actuellement présidente de l’Union européenne, se retrouve au cœur de cette crise diplomatique. L’approche de l’Iran envers Budapest est perçue comme une tentative de légitimer une éventuelle attaque et d’atténuer les réactions internationales qui pourraient suivre. Le ministre Katz a souligné que cette escalade trouve son origine dans les récentes attaques du Hezbollah contre le village druze de Majdal Shams, qui ont coûté la vie à 12 enfants. Il a rappelé que depuis le 7 octobre, l’Iran orchestre des attaques contre Israël via ses groupes proxy et directement.
Face à cette menace, Katz a appelé l’Union européenne et la communauté internationale à imposer un « prix lourd » à l’Iran pour toute action agressive. Il a insisté sur la nécessité d’une réponse ferme de la communauté internationale, soulignant la légitimité d’Israël à se défendre. Cette situation met en lumière la complexité des relations au Moyen-Orient et le rôle crucial de la diplomatie internationale dans la prévention d’un conflit majeur. Elle soulève également des questions sur l’efficacité des sanctions et des pressions diplomatiques face à des menaces directes. La communauté internationale se trouve maintenant face à un défi majeur : comment désamorcer cette situation explosive tout en maintenant la stabilité régionale ? Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si la diplomatie peut encore prévaloir ou si la région est au bord d’un conflit ouvert. Alors que le monde retient son souffle, les efforts diplomatiques s’intensifient pour éviter une escalade qui pourrait avoir des conséquences désastreuses bien au-delà du Moyen-Orient.