RSA, allocations familiales… les prestations sociales augmenteront de 4,6% au 1er avril.
Comme tous les ans, une dizaine de prestations sociales sont revalorisées au 1er avril en fonction de l’inflation. La hausse sera de 4,6%.
C’est désormais officiel. Une dizaine de prestations sociales, comme les allocations familiales, l’allocation aux adultes handicapés (AAH), le Revenu de solidarité active (RSA) ou encore la prime d’activité, seront rehaussées de 4,6% au 1er avril. Ce chiffre, annoncé de façon provisoire en septembre dernier lors des discussions sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), a été confirmé à Capital par le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités.
Si ce niveau de hausse n’est pas une surprise, c’est parce qu’il est défini par le Code de la Sécurité sociale. Chaque année, le montant des prestations sociales progresse en fonction de l’évolution annuelle des prix à la consommation hors tabac, lissée sur deux ans. Ce qui donne la différence entre la moyenne mesurée de février en année N-1 à janvier de l’année N et la moyenne allant de février de l’année N-2 à janvier de l’année N-1. Le tout rapporté à la moyenne des prix entre février N-2 et janvier N-1.
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Pour connaître la revalorisation au 1er avril 2024, il faut donc faire la différence entre la moyenne de l’inflation de février 2023 à janvier 2024, rapportée à la moyenne des prix de février 2022 à janvier 2023. Ce qui donne 4,6%. Ainsi, un couple avec deux enfants gagnant moins de 74 960 euros par an, va voir le montant de ses allocations familiales passer de 141,99 euros à 148,52 euros par mois. Pour un bénéficiaire du RSA célibataire, la somme mensuelle perçue grimpera de 607,75
Vers une sous-valorisation en 2025 ?Mais en 2025, une dérogation à cette règle pourrait être décidée par le gouvernement. C’est en tout cas ce qui a été sous-entendu. Parmi les coupes budgétaires étudiées, le ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave, a évoqué la possibilité de ne pas revaloriser au niveau de l’inflation les prestations sociales comme le RSA, la prime d’activité ou encore la retraite de base
Pour cela, lors des discussions du Budget 2025 à l’autonome, l’exécutif devra faire adopter une mesure de sous-indexation des prestations sociales. Un levier d’économie déjà utilisé en 2020 lorsque les prestations sociales avaient été rehaussées de 0,3% alors que l’inflation tournait plutôt autour de 1%. «On verra ce que le gouvernement veut faire mais s’il pense que c’est en revalorisant moins bien les prestations sociales que les finances du pays iront mieux, il se trompe», prévient Daniel Goldberg, président de l’Uniopss, union qui rassemble les acteurs associatifs des secteurs sanitaire, social et médico-social. Il dénonce le double discours de l’exécutif qui affiche sa volonté de lutter contre la pauvreté tout en faisant peser l’effort financier sur les personnes les plus en difficulté.