2ᵉ édition du Dialogue Panafricain*
Bénin : pays hôte
(Vers un panafricanisme d’action)
*-Les travaux préparatoires lancés à Ouidah*

Le centre Idée de Développement et d’Échanges Endogènes (IDEE) de Ouidah a accueilli, ce mercredi 5 février 2025, la rencontre préparatoire de la deuxième édition du Dialogue international Panafricain. Cette réunion, hautement scientifique, a rassemblé une délégation conduite par le président du TPADI, Udo Udoh Uniyo, et le professeur Victor Akpan, aux côtés d’éminents professeurs et intellectuels engagés dans la perpétuation de l’œuvre des pionniers du panafricanisme.

Lentement mais sûrement, le Bénin s’apprête à accueillir la deuxième édition de la Conférence Internationale de TPADI sur le Dialogue Panafricain, un événement majeur co-organisé par le Nigeria et le Bénin. Porté par des institutions telles que The Pan-Africanism Dialogue Institute (TPADI) du Nigeria, le Conseil Mondial du Panafricanisme (CoMoPa) du Bénin et l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), ce colloque ambitionne de faire évoluer le panafricanisme d’un simple cadre théorique vers des actions concrètes et durables. Placé sous le thème « De la Cérémonie du Bois Caïman au panafricanisme aujourd’hui : défis de passer à l’action », l’événement établit un parallèle entre l’héritage des luttes historiques de libération et les enjeux actuels du panafricanisme. En mettant en lumière la Cérémonie du Bois Caïman de 1791, qui a marqué le début de la révolte des esclaves à Saint-Domingue, les organisateurs souhaitent proposer de nouvelles stratégies pour un panafricanisme actif et structuré, affranchi des discours purement politiques. Un événement d’envergure pour un panafricanisme concret.

Des objectifs ambitieux pour un impact réel
Cette deuxième édition ne se limitera pas à un échange d’idées. Elle ambitionne de : rompre avec les théories abstraites pour proposer des actions concrètes favorisant l’unité africaine ; élargir le dialogue en impliquant universitaires, décideurs, jeunes, entrepreneurs et acteurs de terrain ; créer une dynamique d’émancipation à travers des initiatives économiques, éducatives et culturelles pour renforcer la souveraineté du continent. Les discussions s’articuleront autour de plusieurs sous-thèmes : l’histoire des luttes de libération et les figures marquantes du panafricanisme ; les stratégies de gouvernance et le rôle des médias dans la diffusion de la pensée panafricaine ; laplace de la jeunesse, de l’éducation et des savoirs endogènes dans la construction d’un avenir panafricain ; les défis économiques, sécuritaires et géopolitiques du continent face aux enjeux internationaux. Des sessions plénières aborderont également l’intelligence artificielle au service du panafricanisme, l’impact des choix stratégiques de partenariat, le rôle des femmes dans le mouvement panafricain et les nouvelles approches entrepreneuriales.
*Une organisation rigoureuse pour des résultats concrets*
Pour garantir l’efficacité de cet événement, un comité scientifique et plusieurs équipes dédiées (rédaction, budget, logistique, communication) travaillent de concert. Un effort particulier est mis sur la vulgarisation des conclusions du colloque afin que les réflexions et recommandations ne restent pas lettre morte. Le CoMoPa compte marquer cette édition en initiant un projet panafricaniste inédit, qui sera inauguré lors de la conférence. Par ailleurs, une sélection de leaders panafricanistes influents sera effectuée afin de mettre en lumière ceux dont l’engagement impacte positivement le continent.
*Une date ajustée pour garantir une participation optimale*
Initialement prévue du 25 au 28 mai 2026, la conférence doit être reprogrammée en raison des contraintes électorales de cette année au Bénin. Le comité scientifique a été chargé de proposer une nouvelle date qui garantira une participation maximale des acteurs clés du panafricanisme. Lors de cette rencontre préparatoire, les membres du comité local d’organisation ont été officiellement présentés. Son élargissement à des personnalités de haut rang et professeurs émérites vise à assurer une coordination efficace et à renforcer la portée scientifique et institutionnelle de l’événement. Le professeur Antonio Bienvenue, après une rétrospective sur l’histoire du panafricanisme, a insisté sur la nécessité de sortir des discours théoriques pour engager des actions concrètes en faveur de l’unité et du développement du continent.
*Des contributions majeures pour un panafricanisme renouvelé*
Le président du TPADI, Udo Udoh Uniyo, dont le Nigeria a accueilli la première édition, a partagé son expérience et les leçons tirées de cet événement fondateur. Son expertise a permis d’établir des bases solides pour une organisation encore plus ambitieuse. Le professeur Sessou Kwassi Roger, président du CoMoPa, s’est engagé à donner un cachet spécial à cette deuxième édition. Successeur du regretté Professeur Honorat Aguessy, il s’est montré déterminé à maintenir la flamme du panafricanisme, prônant la solidarité internationale et l’identité africaine reconquise. D’autres figures marquantes ont enrichi les échanges, notamment : Professeur Alphonse Gaglozoun, intellectuel chevronné, qui a joué un rôle clé de médiateur et de traducteur pour la délégation nigériane ; Sa Majesté Dansou Alphonse dit « Gazozo », Da Costa Romain, Professeur Faustin Assongba, Dr Atadé Euloge François, Gilbert Z. Hounwanou, Gabriel Salavi, Aïgbé Godson, Aïssi Faustin, Dr Justin Noudédji, qui ont tous apporté des contributions significatives. Les journalistes militants panafricanistes Adjovi Heribert-Label Elisée, Saturnin Hounkpè Comlan et Koffi Didi HOUNNOU, qui ont assuré une couverture médiatique de qualité.
« Un panafricanisme en marche vers l’avenir*
Cette rencontre stratégique s’est conclue dans un esprit de cohésion et d’engagement. La traditionnelle photo de famille a scellé cette volonté collective d’inscrire cette deuxième édition dans l’histoire du panafricanisme. Alors que le comité scientifique poursuit ses travaux pour fixer une nouvelle date, la mobilisation reste totale. L’objectif est clair : faire du panafricanisme une force tangible de transformation pour l’Afrique. Avec cette dynamique collective en marche, le Bénin et le Nigeria entendent marquer une nouvelle étape décisive dans l’histoire du panafricanisme. L’heure n’est plus à la parole, mais à l’action.
Boris MAHOUTO