« Vous encouragez l’Iran » : 18 élus américains mettent en garde Macron
Des membres du Congrès américain ont exhorté le président français à revenir sur sa décision d’imposer un embargo sur les armes à destination d’Israël
Un groupe bipartisan de 18 membres du Congrès américain a adressé mardi une lettre au président français Emmanuel Macron, l’exhortant à revenir sur sa décision d’imposer un embargo sur les armes à destination d’Israël, rapporte Jewish Insider. « Vos commentaires sur l’arrêt des livraisons d’armes à Israël ne feront qu’encourager l’Iran et ses alliés à intensifier leurs attaques, compromettant le droit de l’État à se défendre et à protéger ses citoyens », ont écrit les législateurs démocrates et républicains. Ils ont également rappelé au président français que 48 citoyens français ont été tués par le Hamas et que deux sont toujours retenus en otages à Gaza.
L’initiative, menée par les représentants Josh Gottheimer (démocrate) et Joe Wilson (républicain), intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Paris et Jérusalem. En août, Macron avait appelé à deux reprises à un embargo sur les armes contre Israël, estimant que « l’arrêt des exportations d’armes » était le seul moyen de mettre fin aux combats à Gaza et au Liban. « Nous le savons tous. C’est l’unique levier qui y mettrait fin », avait-il déclaré lors d’un sommet à Chypre.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait vivement réagi à ces déclarations : « Alors qu’Israël combat les forces de la barbarie dirigées par l’Iran, tous les pays civilisés devraient se tenir fermement aux côtés d’Israël. Honte à eux. L’Iran impose-t-il un embargo sur les armes au Hezbollah, aux Houthis, au Hamas et à ses autres alliés ? Bien sûr que non. »
Les relations franco-israéliennes se sont particulièrement tendues ces derniers mois, Macron ayant notamment exhorté Netanyahou à « éviter un cycle de représailles » au Moyen-Orient après l’élimination de leaders du Hamas et du Hezbollah, et appelé les États-Unis à faire pression sur Israël pour accepter une trêve de 21 jours au Liban.