Un militaire tchadien, qui n’était pas dans un état normal, s’est rendu pour un pansement dans la base militaire de l’armée française, a pris un scalpel et a blessé un infirmier militaire français»
, a expliqué à l’AFP par téléphone le général Ali Maïde Kebir, gouverneur de la région du Borkou dont Faya-Largeau est le chef-lieu. «L’infirmier a fait usage de son arme à feu et l’a tué», a-t-il poursuivi.
Des manifestations dans Faya
«Après avoir appris la mort du soldat tchadien, la population de Faya a manifesté toute la journée devant l’entrée de la base, a tenté d’y pénétrer mais sans succès et la foule s’est dispersée à la tombée de la nuit», a ajouté le gouverneur, qui parle de l’agression de l’infirmier comme d’un «acte isolé». «Lors d’une consultation médicale pour les populations, un militaire tchadien qui consultait a agressé au scalpel un infirmier français, qui a dû faire usage de son arme», a confirmé, sous couvert de l’anonymat, un responsable des Forces françaises au Sahel basées à N’Djamena mais qui disposent d’une base à Faya-Largeau abritant 40 militaires.
«On ne connaît pas les raisons de l’attaque. L’infirmier a reçu trois coups de scalpel au thorax, à la tête et au cou mais son état est stabilisé», a poursuivi cette source assurant que l’infirmier avait «dû se défendre». Une enquête conjointe des armées tchadienne et française est en cours pour déterminer les circonstances de «l’incident», a conclu le général Maïde Kebir. Cette garnison française est présente à Faya-Largeau depuis 40 ans, a précisé la source militaire française.
La rédaction avec AFP