Présidentielle 2026 au Bénin : le candidat Renaud AGBODJO dénonce une machination contre le parti Les Démocrates



(« On veut exclure le peuple de l’élection présidentielle », alerte le candidat du parti)

Le climat politique s’électrise à mesure que s’approche la présidentielle du 12 avril 2026. Dans une déclaration solennelle rendue publique ce samedi 18 octobre 2025 à Cotonou, le candidat titulaire du parti Les Démocrates, M. Renaud AGBODJO, a dénoncé une « vaste manœuvre d’exclusion » orchestrée selon lui contre sa formation politique, avec la complicité présumée de la Commission électorale nationale autonome (CENA).

Selon ses propos, le parti Les Démocrates serait la cible d’une entreprise de déstabilisation visant à empêcher la participation de son duo candidat à la prochaine élection présidentielle. Au cœur de cette polémique : le cas du député Michel Sodjinou, dont la disparition mystérieuse suscite de vives interrogations et alimente les soupçons d’un complot politique de grande ampleur.

Le mystère Michel Sodjinou : une disparition troublante

Dans sa déclaration, Renaud AGBODJO a retracé les faits avec précision. Le dernier contact direct entre la direction du parti et l’honorable Michel Sodjinou remonterait au 10 octobre 2025 à 19 h 27. « J’ai personnellement échangé avec lui pendant près d’une demi-heure. Il a exprimé quelques réserves à l’encontre de certains camarades, mais il m’a assuré, à trois reprises, qu’il ne décevrait pas le peuple béninois », a affirmé M. AGBODJO.

Mais, selon lui, depuis la désignation du duo candidat du parti, le lundi 13 octobre 2025, plus personne n’a pu joindre le député Sodjinou. Des actions judiciaires, attribuées à son nom, auraient pourtant été engagées dans les jours suivants, sans qu’aucune preuve ne démontre qu’il en soit réellement l’auteur. « Depuis cette date, notre camarade a disparu. Toutes les tentatives de le contacter sont restées vaines. Ce silence et ces procédures lancées en son nom laissent penser qu’il est privé de sa liberté ou manipulé à des fins politiques », a ajouté le candidat.

Des zones d’ombre autour du parrainage

Le parti Les Démocrates affirme qu’une série d’événements suspects s’est produite au siège de la CENA le vendredi 17 octobre 2025, lors du dépôt de la fiche de parrainage du duo candidat. En présence de l’huissier de justice mandaté par le parti, la délégation conduite par Renaud AGBODJO aurait été surprise de constater la présence de Maître Maxime Assogba, présenté par le Directeur général des élections comme huissier de la CENA.
Pourtant, cet homme se serait simultanément présenté comme l’huissier personnel de Michel Sodjinou. « Si Michel Sodjinou est introuvable, à quel moment a-t-il pu mandater un huissier pour agir en son nom ? », s’est interrogé M. AGBODJO devant la presse. Le candidat a également indiqué qu’un second huissier, présenté cette fois comme le véritable représentant de la CENA, serait ensuite intervenu, créant un climat de confusion totale.

Un climat de tension et des pressions visibles

Toujours selon la déclaration, le parti aurait refusé de signer un nouveau procès-verbal de dépôt contenant une mention d’« annulation du parrainage par décision judiciaire ». Pour Renaud AGBODJO, une telle démarche excède les compétences de la CENA : « Ce n’est pas au comité de réception des dossiers de juger du fond d’une candidature. Son rôle est administratif, non juridictionnel », a-t-il rappelé.

Quelques minutes après cet incident, un détachement important de la Police républicaine, conduit par le Directeur général en personne, aurait fait irruption dans les locaux de la CENA. Cette présence inattendue a, selon le candidat, renforcé la suspicion d’une coordination entre certains acteurs judiciaires et la CENA.

Les interrogations de Renaud AGBODJO

Le candidat des Démocrates a soulevé plusieurs interrogations fondamentales qui, selon lui, restent sans réponse : Où se trouve l’honorable Michel Sodjinou ? Est-il libre de ses mouvements ou retenu contre son gré ? A-t-il réellement mandaté Maître Maxime Assogba pour agir en son nom ? Si oui, dans quelles conditions et devant quelle autorité ? Pourquoi la CENA a-t-elle permis la présence de plusieurs huissiers “attitrés” sur le même dossier ? Quel est le rôle exact du Directeur général des élections dans cette affaire ? M. AGBODJO estime que ces faits « confirment une entreprise concertée d’exclusion du parti Les Démocrates et d’atteinte à la souveraineté du peuple béninois ».

Un appel au peuple et à la communauté internationale

Face à la gravité de la situation, Renaud AGBODJO en appelle à la vigilance du peuple béninois et à la mobilisation de la communauté internationale pour garantir un processus électoral transparent. « Je prends le peuple béninois à témoin, ainsi que la communauté internationale. Des informations persistantes me font craindre pour ma sécurité. Mais je ne reculerai pas. Le peuple doit savoir ce qui se trame contre lui », a-t-il déclaré. Selon lui, la mise à disposition d’un huissier de justice par la CENA pour un député disparu est une preuve supplémentaire d’une instrumentalisation de l’institution électorale.

Un avertissement solennel

Le candidat a conclu sa déclaration par un message empreint de gravité : « Ce qui se joue aujourd’hui dépasse notre parti. C’est la souveraineté du peuple béninois qu’on veut confisquer. Je prie Dieu et nos ancêtres de protéger le Bénin. » En attendant une réaction officielle de la CENA, cette déclaration du candidat Renaud AGBODJO vient raviver les inquiétudes autour de la transparence du processus électoral et de la sécurité des acteurs politiques engagés dans la course présidentielle.

CMM

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