Téhéran, qui revendique son droit à l’enrichissement pour des fins civiles, notamment pour l’énergie, a annoncé l’activation de nouvelles centrifugeuses avancées pour accélérer ce processus.
L’Iran a considérablement augmenté ses réserves d’uranium enrichi à 60%, atteignant un total de 274,8 kg au 8 février, soit une hausse significative par rapport aux 182,3 kg de trois mois auparavant. Cette accélération du rythme de production suscite de vives inquiétudes au niveau international, l’uranium enrichi à 60% étant proche des 90% nécessaires pour la fabrication d’une arme nucléaire. Selon un rapport confidentiel de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran produit désormais chaque mois presque suffisamment d’uranium enrichi à 60% pour fabriquer une bombe nucléaire si le taux était porté à 90%.
Téhéran, qui revendique son droit à l’enrichissement pour des fins civiles, notamment pour l’énergie, a annoncé l’activation de nouvelles centrifugeuses avancées pour accélérer ce processus. Cependant, l’Iran est accusé de ne pas respecter pleinement ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015, conclu avec les puissances mondiales. Après le retrait unilatéral des États-Unis de cet accord en 2018, sous l’administration Trump, l’Iran a progressivement diminué sa coopération.
Le rapport indique également que les réserves totales d’uranium enrichi de l’Iran s’élèvent désormais à 8294,4 kg, bien au-delà de la limite autorisée par l’accord, qui est de 200 kg. L’AIEA prévoit un rapport complet sur la situation d’ici au printemps 2025. Les tentatives pour relancer l’accord nucléaire ont échoué, et l’Iran continue de refuser des négociations directes avec les États-Unis dans le cadre de la pression maximale exercée sur lui.
CMM