La France est sans gouvernement : François Bayrou a remis sa démission à Emmanuel Macron

La désignation de son successeur pourrait intervenir avant la fin de la semaine

François Bayrou s’est rendu à l’Élysée ce mardi pour remettre sa démission au président de la République, vingt-quatre heures après l’échec cuisant de son gouvernement face aux députés, et neuf mois seulement après son entrée en poste.

Le Premier ministre avait pris le risque, fin août, de convoquer une session extraordinaire pour soumettre son gouvernement à un vote de confiance. Malgré ses multiples interventions médiatiques pour alerter sur « l’urgence » de la situation financière française, cette stratégie s’est révélée contre-productive

Lundi 8 septembre, seuls 194 députés sur 573 votants ont accordé leur confiance au gouvernement. Une coalition hétéroclite – rassemblant l’ensemble de la gauche, le Rassemblement national, une partie des Républicains et du groupe Liot – a scellé le sort de l’exécutif.

Le président se trouve désormais en première ligne pour résoudre cette crise politique qui perdure depuis plus d’un an. L’urgence est d’autant plus forte qu’Emmanuel Macron doit faire face à plusieurs échéances critiques.

Dès mercredi 10 septembre, le mouvement de protestation « Bloquons tout », né sur les réseaux sociaux, promet de paralyser le pays. S’y ajoutera une mobilisation syndicale le 18 septembre, dans un contexte où l’agence de notation Fitch pourrait dégrader la note de la dette française.

Les prétendants à Matignon se positionnent

Plusieurs noms circulent déjà dans les couloirs de l’Élysée. Parmi les proches du président figurent Sébastien Lecornu, actuel ministre démissionnaire des Armées, et Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale. Éric Lombard et Gérald Darmanin sont également évoqués. À gauche, Olivier Faure ne cache pas ses ambitions, réclamant que « ce soit la gauche et les écologistes qui aillent à Matignon ».

Selon un proche d’Emmanuel Macron cité par l’AFP, la désignation d’un nouveau Premier ministre devrait intervenir d’ici la fin de la semaine. Cette échéance correspond au voyage présidentiel à New York, où Macron doit reconnaître un État palestinien les 22 et 23 septembre devant l’Assemblée générale de l’ONU.



CMM

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Administrateur Général Adjoint de Cloche media monde