De Paris à Doha, pluie d’adhésions internationales au plan Trump pour Gaza

De nombreux pays arabes et musulmans ont également salué l’initiative américaine

À peine dévoilée à Washington par Donald Trump aux côtés de Benjamin Netanyahou, la « feuille de route en 21 points » visant à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza suscite une vague de réactions à travers le monde. De nombreux pays, y compris arabes et musulmans, ont salué l’initiative américaine qu’ils jugent porteuse d’une opportunité inédite pour la région.

Dans une déclaration commune, le Qatar, la Jordanie, l’Arabie saoudite et le Pakistan ont remercié le président Trump pour ses efforts « en vue de mettre un terme à la guerre à Gaza ». Ces pays ont souligné « l’importance du partenariat avec les États-Unis pour asseoir la paix » et se sont dits prêts à coopérer avec toutes les parties « afin de garantir la mise en œuvre de l’accord ».

En Europe, Emmanuel Macron a salué dans un message en hébreu, la détermination de Donald Trump à arracher un cessez-le-feu et à obtenir la libération des otages. Le président français a exhorté Israël à s’engager « avec détermination » sur cette base, estimant que le Hamas n’avait « d’autre choix que de libérer immédiatement tous les captifs ». Il a rappelé que la paix devait s’inscrire dans le cadre du « solution à deux États », soutenue récemment à l’ONU. Le chef de la diplomatie allemande a, lui aussi, parlé d’une « occasion unique de mettre fin à la guerre », appelant à ne pas la laisser passer.

Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a également exprimé son soutien, affirmant que « la souffrance doit cesser » et plaidant pour un accès humanitaire immédiat. L’Espagne, a-t-il ajouté, reste convaincue que seule « la coexistence de deux États, israélien et palestinien, dans la paix et la sécurité » peut garantir une paix durable.

Outre-Atlantique, le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, a parlé d’un « plan historique » et exigé la libération immédiate de tous les otages. Il a annoncé que le Canada se tenait prêt à intensifier l’aide humanitaire vers Gaza et à travailler avec ses partenaires pour bâtir « un État palestinien souverain, démocratique et viable vivant en sécurité aux côtés d’Israël ».

En Turquie, Recep Tayyip Erdogan a salué « le leadership de Trump pour mettre fin au bain de sang » et promis la contribution d’Ankara à un « cessez-le-feu juste et durable ». De son côté, le Premier ministre indien Narendra Modi a jugé l’initiative « viable pour une paix durable, la sécurité et le développement des peuples israélien et palestinien, ainsi que de toute la région ».

Aux États-Unis, l’ancien gouverneur Mike Huckabee a publié un message de soutien : « 🙏 que le Hamas comprenne enfin qu’il est temps de libérer TOUS les otages et de déposer les armes. »

Sur le terrain, le plan prévoit la restitution immédiate des otages en échange de la libération par Israël de terroristes arrêtés depuis le 7 octobre. Le Hamas et d’autres organisations armées devraient en outre être exclus de toute participation au futur gouvernement palestinien et remettre leurs armes.

Mais en Israël, les familles d’otages accueillent l’annonce avec scepticisme. « Jusqu’à ce que mon fils et tous les autres soient rentrés, je ne crois pas aux promesses vides de Netanyahou », a déclaré Einav, mère du captif Matan Zangauker. Vicky, mère de l’otage Nimrod Cohen confiait quant à elle : « Je ne fais plus confiance à personne tant que mon fils n’est pas à la maison. »


CMM

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