Le Bénin s’est une nouvelle fois illustré sur la scène continentale en arts martiaux. Lors de la 9e édition du Championnat d’Afrique de Wushu, qui s’est tenue du 1er au 6 mai 2025 au Caire, en Égypte, les athlètes béninois ont décroché un total impressionnant de 17 médailles, dont 3 d’argent et 14 de bronze. Une performance qui témoigne de la montée en puissance du pays dans cette discipline encore peu médiatisée mais très exigeante.
Organisée sous l’égide de la Fédération africaine de Wushu, cette compétition a réuni neuf pays du continent, parmi lesquels l’Égypte (pays hôte), la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, l’Éthiopie, la Guinée et bien sûr le Bénin. Les délégations se sont affrontées dans deux disciplines principales : le taolu, enchaînement de formes artistiques codifiées, et le sanda, forme de combat libre inspirée de la boxe chinoise. Un rendez-vous continental relevé, au regard des performances réalisées par les athlètes béninois.
*Une équipe béninoise bien préparée*
La délégation béninoise, encadrée par des entraîneurs expérimentés et soutenue par la Fédération béninoise de Wushu, a aligné ses compétiteurs dans les deux catégories. Le taolu, domaine dans lequel le Bénin excelle, a rapporté la majorité des récompenses avec 14 médailles, tandis que le sanda a permis de décrocher 3 médailles de bronze, confirmant la polyvalence de l’équipe nationale.
*Les héros béninois du Wushu*
Parmi les faits marquants de cette participation, plusieurs athlètes se sont particulièrement distingués : Fabrice Noudofinin a été l’un des grands artisans de la réussite béninoise. Il remporte une médaille d’argent en xingyiquan, ainsi que plusieurs bronzes en dadao, taijishan, jitiquan et duilian (épreuve en équipe). Odilon Agbadjahounto, autre pilier de l’équipe, s’adjuge l’argent en huaquan et le bronze en yinshuo gun et duilian. Frigend Dako Vigan monte également sur la deuxième marche du podium en qianshu, confirmant sa régularité au niveau africain. Paul Sonon ajoute une médaille d’argent en bajiquan, renforçant la présence béninoise dans les styles internes et traditionnels.
*Du côté des performances collectives et des jeunes pousses : Diane Koudjèga décroche trois bronzes en daoshu, gunshu et jitiquan (équipe). Rostang Godonou se distingue en taijiquan et taijijian, deux disciplines de grande précision. En sanda, les frères Ezéchiel et Borel Adandé terminent troisièmes respectivement dans les catégories 60 kg et 65 kg, tandis que Léon Houndémikon complète la série avec une médaille de bronze en 70 kg. Enfin, Hervé Tétévi et Albéric Adadjo rapportent des médailles de bronze en jitiquan et duilian (épreuves par équipes), soulignant la cohésion du groupe béninois.
*Une confirmation continentale*
Avec cette belle récolte de 17 médailles, le Bénin consolide sa place parmi les nations montantes du Wushu en Afrique. Cette performance reflète l’investissement croissant dans la formation des athlètes, la structuration des clubs et l’encadrement technique au niveau national.
Au-delà des résultats, cette compétition a aussi été une formidable opportunité de promouvoir l’art martial chinois sur le continent et de renforcer les liens entre les fédérations africaines. Le prochain défi sera sans doute les championnats du monde et une nouvelle montée en puissance pour le Bénin, désormais incontournable dans le paysage du Wushu africain.
Boris MAHOUTO