Au Bénin, la réforme constitutionnelle portée par le président de la République, Patrice Talon, vient de franchir une étape décisive. La Cour constitutionnelle a déclaré conforme à la Constitution la loi n°2025-20 modifiant et complétant la Constitution du 11 décembre 1990, déjà révisée une première fois en novembre 2019. La décision a été rendue ce vendredi 12 décembre 2025, à l’issue de deux jours d’audience plénière particulièrement suivis.
Réunis en session plénière les jeudi 11 et vendredi 12 décembre 2025, les sept sages de la Cour constitutionnelle ont procédé à l’examen approfondi de la loi de révision constitutionnelle. Cette saisine de la haute juridiction faisait suite à une requête officielle du président de la République lui-même, qui a sollicité un contrôle de constitutionnalité de la réforme avant sa mise en application.
Mais le chef de l’État n’était pas le seul à saisir la Cour. Au total, seize (16) requêtes émanant de députés et de citoyens béninois ont également été examinées. Ces requérants contestaient la conformité de la loi n°2025-20 à la Loi fondamentale, soulevant divers griefs d’ordre juridique, institutionnel et procédural.
Après avoir étudié l’ensemble des arguments, entendu les parties et analysé les dispositions incriminées, la Cour constitutionnelle a rendu son verdict. Dans sa décision n°DCC 25-293 en date du 12 décembre 2025, elle a jugé que la loi portant révision de la Constitution est conforme à la Constitution « en toutes ses dispositions ». Par cette décision, la haute juridiction consacre la validité juridique de la réforme constitutionnelle et met fin aux controverses sur sa légalité.
Cette décision marque un tournant important dans la vie institutionnelle du pays. Elle réaffirme le rôle central de la Cour constitutionnelle comme gardienne de la Loi fondamentale et arbitre suprême des différends constitutionnels. Elle confère également une base juridique solide à la réforme engagée par les pouvoirs publics, dans un contexte politique et social marqué par de vifs débats autour de la révision constitutionnelle.
Avec ce feu vert de la Cour constitutionnelle, la réforme entre désormais dans une nouvelle phase, celle de sa mise en œuvre. Reste désormais à observer ses implications concrètes sur le fonctionnement des institutions, l’équilibre des pouvoirs et la vie démocratique au Bénin, alors que l’opinion publique demeure attentive aux suites de cette décision historique.
CMM