Lutte contre le terrorisme dans le nord du Bénin : Ebenezer Hounfoga dénonce des chiffres contradictoires et appelle les médias à la retenue

Le lieutenant-colonel Ebenezer Hounfoga, porte-parole des Forces armées béninoises (FAB), a réagi ce matin dans une émission radiophonique à la diffusion de chiffres jugés contradictoires concernant la lutte contre le terrorisme dans le nord du Bénin. Dans une déclaration ferme, il a dénoncé ce qu’il qualifie d’« incohérences nuisibles » véhiculées par certains médias nationaux, estimant qu’elles pourraient semer une psychose injustifiée au sein de l’opinion publique.

La désinformation semble gagner du terrain. Dans un ton ferme et fidèle à la discipline de la caserne, l’officier supérieur a dénoncé des incohérences relevées dans la publication de certains chiffres par des médias nationaux. Selon lui, ces chiffres erronés contribuent à installer une psychose injustifiée au sein de l’opinion publique, en contradiction flagrante avec les réalités du terrain.

Alors que le gouvernement béninois mène, depuis plusieurs années, une lutte résolue voire implacable contre les incursions djihadistes dans les zones frontalières du nord du pays, certains organes de presse ont récemment relayé des bilans chiffrés qui ne coïncident pas avec les données officielles. Le lieutenant-colonel Hounfoga s’est dit préoccupé par ces publications qu’il juge précipitées, inexactes et parfois alarmistes. « Il est regrettable que des chiffres sortis de leur contexte ou inventés soient diffusés, alors même que les autorités compétentes mettent à disposition des informations fiables, vérifiées et actualisées. Ce manque de professionnalisme fragilise les efforts en cours sur le terrain », a-t-il déclaré dans un ton à la fois direct et mesuré.

*Un appel à la responsabilité et à la collaboration*

Le porte-parole des Forces armées béninoises a lancé un appel clair aux professionnels des médias : faire preuve de plus de rigueur, vérifier leurs sources, et surtout collaborer avec les canaux institutionnels pour éviter la désinformation. Selon lui, la guerre contre le terrorisme ne peut être gagnée sans une synergie entre forces de défense, société civile et presse. « Les journalistes ont un rôle crucial à jouer dans le renforcement du moral des troupes et la préservation de la cohésion nationale. Alimenter des récits anxiogènes sans fondement, c’est compromettre cette dynamique », a-t-il martelé.

*Succès de l’opération Mirador*

L’occasion a également permis de mettre en lumière les résultats de l’opération Mirador, lancée en 2021 par les autorités béninoises pour contenir les menaces terroristes au nord. Cette opération, menée avec discipline et stratégie, a permis d’éviter de nombreuses infiltrations, de sécuriser plusieurs localités et de renforcer la présence de l’État dans des zones sensibles.

Selon des sources militaires, des cellules terroristes ont été neutralisées, des armes saisies, et plusieurs villages ont vu le retour progressif de la stabilité. La coordination entre les forces béninoises et les partenaires internationaux, notamment dans le cadre de la coopération sous-régionale, a renforcé l’efficacité de cette riposte.

*Entre guerre de l’information et guerre sur le terrain*

Dans un contexte où la désinformation est devenue une arme à part entière, les FAB insistent sur la nécessité de protéger la vérité comme une composante essentielle de la sécurité nationale. La lutte contre le terrorisme, affirment-elles, ne se gagne pas uniquement avec des armes, mais aussi avec des récits justes, des données maîtrisées, et une presse consciente de son pouvoir. En appelant les médias à plus de responsabilité, Ebenezer Hounfoga pose un cadre clair : dans cette guerre, la vigilance ne concerne pas que les militaires.

Ebenezer Hounfoga regrette ce qu’il qualifie de manque de professionnalisme, d’autant plus que des informations fiables et vérifiées sont régulièrement mises à disposition par des sources officielles. Il appelle ainsi les médias à faire preuve de plus de rigueur, de retenue, mais surtout de collaboration dans le traitement de ces sujets sensibles, afin de ne pas compromettre les efforts en cours dans la lutte contre l’insécurité.