L’affaire de la disparition de Pierre Urbain Dangnivo, survenue en août 2010, refait surface au Tribunal de première instance de Cotonou. Une session criminelle est programmée du 11 au 14 mars 2025 pour examiner ce dossier qui a marqué l’opinion publique béninoise depuis plus de quatorze ans.
Pierre Urbain Dangnivo, cadre au ministère de l’Économie et des Finances et syndicaliste engagé, a disparu le 17 août 2010 sans laisser de traces. Malgré les investigations menées, son corps n’a jamais été formellement identifié, laissant sa famille et la nation dans l’incertitude.

Les principaux accusés dans cette affaire sont Codjo Kossi Alofa et Donatien Amoussou, inculpés respectivement d’assassinat et de complicité d’assassinat. Depuis leur arrestation en 2010, ils ont passé près de quatorze ans en détention préventive sans jugement définitif. Malgré des audiences en 2015, 2016 et 2018, le dossier n’a pas encore été élucidé.
En 2018, une réforme législative au Bénin a remplacé les sessions de cour d’assises par des sessions criminelles, introduisant un double degré de juridiction pour le jugement des crimes. Ainsi, le Tribunal de première instance de Cotonou examinera l’affaire en première instance lors de cette session criminelle de mars 2025.
Ce procès est très attendu par la population béninoise, qui espère enfin connaître la vérité sur la disparition de Pierre Urbain Dangnivo. Il représente également un enjeu majeur pour la justice béninoise, visant à renforcer la confiance du public dans le système judiciaire et à démontrer que les crimes ne resteront pas impunis.
La tenue de ce procès pourrait marquer une étape décisive dans la quête de justice et de vérité pour la famille de la victime et pour la société béninoise dans son ensemble.
Boris MAHOUTO