Washington exige le déploiement de l’armée libanaise et le désarmement des milices, dont le Hezbollah, sous peine d’une intervention internationale sous le chapitre 7 de l’ONU
L’administration Trump a lancé un ultimatum d’un mois au gouvernement libanais, selon des informations rapportées mardi par le quotidien libanais Al-Liwa. La Maison Blanche exige le déploiement de l’armée libanaise et le désarmement des milices, en particulier du Hezbollah, ainsi que des groupes armés palestiniens dans les camps de réfugiés au Liban. En cas de non-respect de ces conditions, l’administration Trump demandera au Conseil de sécurité de placer le Liban sous le chapitre 7, autorisant l’envoi de forces internationales pour appliquer les résolutions 1701 et 1559 de l’ONU. Cette dernière, adoptée en 2004, appelle au respect de l’indépendance et de la souveraineté du Liban, à la fin de la présence militaire syrienne et au désarmement des milices, notamment du Hezbollah. L’information n’a toutefois pas été confirmée par d’autres sources.
Parallèlement, Tsahal s’est retiré des villages chiites du Sud-Liban où elle opérait depuis deux mois et demi, tout en maintenant cinq positions le long de la frontière. Selon plusieurs rapports, l’armée libanaise a commencé à entrer dans certains villages du sud après ce retrait.
Les cinq nouvelles positions israéliennes sont situées stratégiquement : au nord de Shlomi sur la crête de Sulam, à Jabal Balat au nord de Shtula et Zar’it (ancien poste « Karkom »), au nord d’Avivim et Malki’a surplombant la crête de Ramim, au nord de Margaliot, et sur la crête de Hamimis face à Metula et Al-Khiam.
« L’enjeu est de préserver nos acquis et d’empêcher le Hezbollah de revenir au sud du Litani », indique une source militaire israélienne. Les forces de Tsahal se sont déployées dans ces avant-postes dès la nuit dernière, renforçant la défense tout en réduisant les frictions avec la population locale dans tous les secteurs.
CMM