L’affaire remonte en 2010 ou le groupe Sopam SA, une société de l’homme d’affaires burkinabè Mohamed Sogli, confie le transport d’un groupe électrique à la société Sagatrans, filiale du groupe Bolloré, de Saint-Nazaire en France.Chose curieuse, la marchandise n’a été livrée qu’un an après, selon les conseils du groupe Sopam SA. Après expertise une fois à Ouagadougou, il fallait remettre le groupe électrique à neuf. Le coût des travaux a été estimé à environ deux milliards de FCFA, soit 3,618 millions d’euros. La société Sagatrans refuse alors de prendre en charge les travaux. Après onze ans de procédure, les trois filiales du groupe Bollé ont donc été condamnées à lui verser solidairement la somme de 14 629 036 497 francs CFA (plus de 22 millions d’euros).
Cette somme représente le dédommagement lié aux avaries subies par le groupe électrique et le retard accusé dans sa livraison à Ouagadougou. Face à ce que les avocats du groupe Sopam SA considèrent comme un refus d’exécuter la décision, les biens et comptes bancaires de trois filiales du groupe Bolloré ont été saisis depuis le 14 juin dernier.