À quelques mois de l’élection présidentielle prévue en octobre prochain, une mission d’information et de prévention de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est rendue ce mercredi après-midi au siège du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), pour échanger avec ses responsables sur le climat politique et électoral dans le pays.
Conduite par le professeur Théodore Holo, ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin, la délégation sous-régionale a été accueillie dans les locaux du président Laurent Gbagbo, figure centrale du PPA-CI. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance, qui encourage des missions proactives afin de prévenir les tensions et conflits liés aux échéances électorales dans l’espace communautaire.
Un échange franc et direct avec les responsables du PPA-CI
La délégation a eu un entretien avec le président exécutif du parti, le professeur Dano Djédjé Sébastien, entouré de plusieurs cadres de haut niveau : Justin Koné Katinan, président du Conseil stratégique et politique (CSP), l’ambassadeur Emmanuel Acka, l’avocate Me Habiba Touré, et Sy Savané, président de la commission communication et organisation des manifestations.
Les discussions ont porté essentiellement sur les préparatifs du scrutin présidentiel, les conditions de participation des candidats, le climat politique actuel, ainsi que les attentes du PPA-CI en matière de transparence, de justice et d’équité électorale. Le parti a saisi l’occasion pour exposer ses préoccupations sur l’accès équitable aux médias d’État, l’indépendance de la Commission Électorale Indépendante (CEI) et la nécessité de garantir un environnement apaisé pour tous les acteurs politiques.
Prévenir les crises électorales : une priorité de la CEDEAO
La mission conduite par le professeur Holo s’inscrit dans une démarche anticipative. Depuis plusieurs années, la CEDEAO adopte une posture de veille active à travers des visites de terrain auprès des autorités, des partis politiques et des organisations de la société civile. L’objectif est de créer les conditions d’un scrutin crédible, apaisé et accepté par tous. Cette dynamique repose sur les recommandations des chefs d’État et de gouvernement de la région, déterminés à renforcer la stabilité démocratique dans l’espace communautaire.
À la sortie de la rencontre, les deux parties ont salué la qualité des échanges. La mission poursuivra ses consultations avec d’autres forces politiques et institutionnelles du pays afin d’avoir une vue d’ensemble du processus en cours. En toile de fond, l’échéance d’octobre 2025 s’annonce cruciale dans un contexte encore marqué par les blessures des précédentes élections.
Boris MAHOUTO