Syrie : Les rebelles prennent le contrôle de la prison de Hama et libèrent tous les détenus
Les forces d’opposition annoncent une avancée significative dans cette ville stratégique, jusqu’alors sous contrôle du régime d’Assad
Les rebelles djihadistes ont annoncé jeudi leur entrée dans la ville de Hama et rapportent de violents affrontements avec l’armée syrienne dans plusieurs quartiers. Selon l’opposition syrienne, les forces rebelles ont pris le contrôle de la prison centrale de Hama et libéré l’ensemble des détenus. Les insurgés affirment avoir progressé sur plusieurs axes à l’intérieur de la ville en direction du centre.
La télévision d’État syrienne a confirmé que les forces de Bachar al-Assad sont engagées dans d’intenses combats avec les « organisations terroristes », leur infligeant de lourdes pertes. Un officier de l’armée syrienne, équivalent au grade de colonel, aurait été tué lors des affrontements près de la ville.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réagi à la situation : « La Russie suit avec une attention particulière la situation en Syrie. Après évaluation, nous pourrons déterminer l’ampleur de l’aide russe à l’armée syrienne. »
Rami Abdel Rahman, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, a précisé que « l’entrée des forces rebelles syriennes se fait actuellement dans les banlieues de Hama sur plusieurs fronts, et non en profondeur dans la ville ». Il a ajouté que les forces rebelles, incluant « Hayat Tahrir al-Cham », n’ont pas encore atteint le cœur de la ville.
Un haut responsable des groupes rebelles, Amer al-Cheikh, a déclaré : « Notre objectif est de mettre fin au régime de corruption et de tyrannie pour construire une nouvelle Syrie qui convienne à tous ses enfants de différentes confessions. » Il a également souligné l’importance d' »assurer le retour en sécurité des Syriens déplacés sur leurs terres ».
En parallèle, le président russe Vladimir Poutine s’est entretenu avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, lui demandant d’user de l’influence de la Turquie dans la région pour « mettre fin à l’agression contre le gouvernement légitime en Syrie ». Les deux dirigeants ont convenu de poursuivre leurs discussions concernant l’apaisement de la situation en Syrie.